Il est question pour les experts réunis pour cette seconde fois à Rabat après la tenue de la première édition à Tunis en 2010, de se pencher sur les nouveaux défis sur le plan éducatif posés par les mutations numériques et la télévision. L’objectif de ces deux journées de rencontres est véritablement d’attirer l’attention des médias des pays de la Méditerranée sur les nouvelles opportunités en matière d’accès à l’éducation offertes par la télévision et les nouveaux médias numériques.
En effet, l’environnement des salles de classe se modifie, l’habituel tableau disparait et les surfaces interactives comprenant des vidéoprojecteurs se diffusent dans le monde entier entrainant ainsi un mouvement de masse vers les progrès du numérique. L’acquisition en Turquie et en Thaïlande de tablettes pour l’enseignement primaire s’est déjà effectuée et globalement il est nécessaire de repenser les dispositifs de l’éducatif.
Le Maroc ne doit pas rater le coche
«L’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux par les jeunes marocains est incontestable. Pour exemple, plus de 75% des pages facebook sont animées par des jeunes de moins de 25 ans», a précisé au cours de son intervention le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi. «Un saut qualitatif est à réaliser au niveau de la télévision numérique, présente dans moins de 5% des ménages», a-t-il ajouté.
Les ministres présents, dont celui de l’éducation nationale, Mohamed El Ouafa, ont souligné tour à tour dans leurs allocutions «l’importance de ce colloque scientifique», puisque le royaume n’échappe pas aux mutations en cours dans l’ère du numérique. Raison pour laquelle «une transformation profonde au sein de la société est à planifier résolument» a fait savoir Abdelkader Amara, ministre du Commerce, de l’Industrie et des Technologies de l’Information. En outre, il faudrait inciter la population marocaine à encore plus utiliser les technologies de l’information et de la communication, indispensables dans le rapprochement des peuples et civilisations. Les TICs qui constituent également des canaux importants de transmission des savoirs».
«L’expérience du Maroc dans le domaine de l’audiovisuel est limité. Les technologies numériques imposent une révision des méthodes pédagogiques notamment dans les pays arabes qui en sont encore au stade primaire», a noté un panéliste marocain. Parallèlement, «il faudrait réadapter les chaines éducatives déjà existantes», selon un second expert, mais également s’appesantir sur «le poids des effets secondaires des images sur les enfants» de l’avis d’une professionnelle venue de Palestine.