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Breve

Kénitra : Les travailleurs en grève du site de PSA soutenus par la CGT en France

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Photo d'illustration / DR.
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La Confédération générale du travail (CGT-PSA) a récemment apporté son soutien aux travailleurs de l’usine installée à Kénitra et qui sont en grève ouverte, depuis le 27 janvier. Sur les lieux, les ouvriers protestent contre le gel des salaires restés à 2 600 DH ainsi que le non-versement des primes de performance et de présence. Leurs délégués disent également être privés de prime de restauration et de transport.

Délégué syndical de la CGT pour les usines PSA en France, Jean-Marc Mercier a lancé dimanche un appel à la solidarité, dénonçant qu’au niveau des unités de fabrication au Maroc, «comme en France, en Angleterre, en Allemagne et en Algérie», les salaires «sont bloqués». «On a tous les mêmes problèmes. Nos conditions de travail sont lamentables. Pourtant, nous travaillons dans un groupe automobile qui est riche à milliards», a déploré le syndicaliste.

Dans une vidéo, Jean-Marc Mercier a mis l’accent sur le contraste entre les conditions de travail des ouvriers de PSA et la situation financière globale de leur entreprise. Selon lui, cette dernière a enregistré «2,5 milliards d’euros» de bénéfices, que «les actionnaires de PSA et Fiat vont se partager» en dividendes, sans améliorer la situation des salariés des usines. «Pourtant, on travaille tous les jours de la semaine, les samedis, la nuit (…) Nos salaires, vos salaires doivent augmenter», a-t-il lancé.

A Kénitra sur les lieux de cette usine d’une capacité de production de 200 000 véhicules par an, le premier jour de la grève a été marqué par un blocage de la production, sous une forte présence des forces de l’ordre. Le lendemain, une manifestation et un sit-in se sont tenus dans l’enceinte de l’entreprise. «Nous allons faire connaître votre grève dans les usines en France et dans toutes les usines PSA en Europe», a déclaré Jean-Marc Mercier, en s’adressant aux travailleurs de Kénitra.

En termes de temps de travail, les ouvrier du site marocain pointent aussi la «banque d’heures», un système de flexibilité déjà mis en place dans les usines françaises de PSA et donnant lieu à des heures supplémentaires travaillées sans rémunération, voire des week-ends travaillés mais non payés.

La CGT fait savoir qu’à Kénitra également, une majorité d’ouvriers «est embauchée avec un contrat temporaire d’une durée de douze mois, qui ne leur octroie ni couverture médicale ni protection en cas d’accident grave». Dans la pratique, «il faut attendre la fin du contrat à durée déterminée et obtenir dans certains cas un CDI et bénéficier d’une couverture médicale».

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