A la Radio comme à la Télé, ou encore sur les sites internet, les publicités mettant en scène la vie familiale «marocaine» fâchent. Elles fâchent parce que selon des membres de la société civile, elles créent des conflits conjugaux, rapporte le site Al Arabia. Certaines d’entre elles «insultent les hommes» en conseillant aux femmes de les maltraiter si elles veulent «vivre en paix». Sur Facebook, les pages web de lutte contre ce type de spot publicitaire se sont multipliées. Et pour Monsef Farouhi, administrateur de l’une de ces pages, «ces publicités s'adressent généralement à des femmes non instruites qui suivent le conseil sans réfléchir. Cela affecte leur comportement et leur relation avec leurs maris».
L’argent, leur seule motivation ?
Selon un officiel de la Haute autorité de la communication audiovisuel (HACA) contacté par Al Arabia, «ces organismes se soucient seulement des gains financiers et ne font pas attention à l'impact social ou éthique négatif» de leurs publicités. […] Le contenu controversé, poursuit-il, n'est pas nécessairement présenté d'une manière indirecte. Certains publicitaires sapent les valeurs sociales d'une manière subtile afin de promouvoir le produit ou le service qu'ils offrent».
La raison de la prévalence de ces publicités, explique le fonctionnaire, c'est que certaines chaînes ou certains sites Web profitent de la liberté accordée aux médias marocains pour diffuser de la matière qui contredit les lois socialement établies de la société marocaine conservatrice. Promettant que l’HACA n'hésitera pas à prendre des mesures fermes contre les canaux médiatiques qui violent les principes de société marocaine, le responsable, qui a voulu resté anonyme, indique que l’institution n’a «pas encore pris une décision de la publicité qui a causé cette controverse». Pourtant c’est justement le but poursuivi par Monsef Fahouri et tous les autres citoyens qui veulent l’arrêt de diffusion de ce genre de publicités. Ils sont prêts à lutter jusqu’à ce que la société marocaine soit «respectée».