Menu

Grand Angle

Comarit : Les salariés de la compagnie appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités

Cadres, commandants, officiers de réserve,…, les salariés de la Comarit n’en peuvent plus. Jusque-là restés muets sur la situation de leur employeur espérant que celle-ci s’améliore, ils viennent de briser le silence après des déclarations fâcheuses d’Aziz Rabbah, ministre de l'Equipement et des Transports. Les salariés de la Comarit demandent à l’Etat d’intervenir en faveur des nombreuses «familles qui dépendent directement de cette entreprise», comme le font les pays européens.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Le ministre de l’Equipement et des transports Aziz Rabbah aurait dit qu’il se «désengage de l’affaire Comarit», rapporte L’Economiste. Une déclaration qui a eu le mérite de délier la langue des salariés de la Comarit restés longtemps muet sur la situation de l’armateur marocain en espérant que ça s’améliore. «Le transport sur le détroit est un service public, certes géré par le privé, mais le gouvernement ne peut pas nous lâcher comme cela», font savoir à l’Economiste les salariés de la Comarit. Il n’est plus à rappeler la crise qui frappe la Comarit de manière prononcée depuis plusieurs mois.

En plus de la gestion interne de la société, il lui est reproché l’octroi de la Comanav devenue pour elle «un gouffre financier». «La situation se complique encore plus avec la montée en flèche du prix du pétrole et de la concurrence déloyale des compagnies européennes, subventionnées par leurs pays respectifs», soulignent l’un des cadres de la Comarit. «En septembre 2011, nous avons dû nous aligner sur la baisse des prix imposée par notre concurrent Acciona sur la ligne Almeria-Nador. Sauf que Acciona a reçu 12 millions d’euro de la part de l’Etat espagnol, et la Comarit rien», expliquent les responsables de cette dernière. «Pourquoi l’Etat ne ferait pas la même chose ?», s’interrogent les officiers de la compagnie.

«1500 familles» marocaines victimes

«Nous comprenons bien la contrainte que suppose la campagne MRE, mais pas au détriment des 1500 familles qui dépendent directement de cette entreprise», avance l’un des salariés de la Comarit. L’un des cadres de la compagnie ne comprend pas pourquoi les plans de sauvetage proposé par l’Etat et par l’ancien PDG de la Comanav, Toufiq Ibrahimi, n’ont pas été mis en œuvre, alors qu’ils «étaient réalistes». Et ce malgré l’appui de la compagnie française CMA-CGM. «Avec une mise de seulement 200 millions de DH et une garantie bancaire, la Comarit aurait pu redémarrer et en trois ans se refaire une santé», explique-t-il, sûr de ses chiffres.

Les salariés de la Comarit n'en peuvent plus de cette situation dont ils subissent les conséquences sans avoir joué le moindre rôle dans ce qu'ils appellent une «mauvaise gestion» du groupe qui l'a entrainé dans une situation financière critique. Un ras-le-bol qu'ils ont commencé à exprimé le 30 avril dernier lors d'un sit-in devant le siège de la Marine marchande. De plus, les équipages abandonnés dans les ports de Sète et Algésiras y sont toujours dans des conditions précaires. La compagnie italienne GNV qui assurera la ligne Sète-Tanger cet été ne devrait en principe reprendre que «40% de l'ensemble des 1300 employés de la Comarit». Pour l’instant, aucune confirmation n’a été avancée. La Marine marchande qui est censée défendre les droits touts ces employés reste injoignable.

Il n'y a pas que les compagnies maritimes marocaines qui vont mal

Ce que les salariés de la Comarit ne savent pas c’est que du côté de leur concurrent Acciona, le ciel s’est assombri. Les résultats 2011 de la compagnie espagnole révèlent une perte de 446.901 passagers. Ce qui a entrainé un coût conséquent, puisque son EBITDA a reculé de 84,2%, passant de 58 à 9 millions d'euros, rapporte la presse spécialisée espagnole.

La situation a amené à la compagnie à prendre des décisions drastiques, comme un dossier de régulation d'emploi de 240 personnes, appliqué il y a deux mois. Cette mesure n’a cependant pas été suffisante. Les travailleurs de la compagnie ont dû accepter un gel des salaires, en plus d'une réduction des vacances [en adoptant une nouvelle méthode comptable de la période des vacances] afin de sauver des emplois.

remboursement
Auteur : mike9
Date : le 06 octobre 2012 à 20h17
je voudrais savoir s il y une association des victimes du comarit pour se faire rembourser les billets.
Dans une Monarchie le Roi règne mais ne gouverne pas,c'est pas le cas dans ta Monarchie.
Auteur : Sylvester 2012
Date : le 08 mai 2012 à 19h04
Aucune démocratie ne s'installe dans un pays sans effusion de sang.....Dans toutes les nations démocratiques la violence (la révolution) a été la réponse ultime vers un changement radical et la démocratie a toujours été peinte avec du sang et des souffrances.
Ce n'est n'y sylvester qui le désire mais l'histoire est là et elle nous apprend toutes les erreurs du passé.
Je vis en Europe dans 2 Monarchies où il fait bon de vivre et où mon coeur balance même pendant cette période d'austérité et tous les citoyens ont leur dignité,des droits et des devoirs.Viva el Rey y viva la Monarquia,pero no te dire el Paîs.
Dernière modification le 08/05/2012 19:07
c'est Abdelmoula le responsable !!
Auteur : aswatfree
Date : le 08 mai 2012 à 17h24
Abdelmoula doit payer tous ces salariés et rembourser tous les centaines de passagers qui sont toujours en attente de remboursement de leurs billets.
Abdelmoula est l'un des milliardaires Marocain, il est capable de rembourser.
L’état Marocain doit enquêter et juger cet homme pour tous le mal qu'il a fait subir aux MRE et ses marins.
Nous avons besoin d'une autre compagnie marocaine sur la ligne Sète/Tanger/Nador pour concurrencer la GNV car il ya beaucoup plus de demande que d'offre...
Mais pas de comarit…
Dérnière info
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 08 mai 2012 à 16h36
Dernière info concernant la date de reprise de la ligne Sète Maroc par GNV :

http://www.midilibre.fr/herault/sete/
Mieux vaut une Monarchie qu'une pseudo-république voleuse
Auteur : GhostWar
Date : le 08 mai 2012 à 16h14
La Monarchie sera toujours mieux que se que tu propose Sylvester 2012, tu veux koi une république laisse moi rigoler les marocain ne sont pas prés pour une république tout le monde voudras être président et le pays sombrera dans le chaos ou sinon un homme devient président en tuant bien sûr et reste au président pour allons 30 ans voir plus tu veux un scénario à l’égyptienne, algérienne , libyenne ou tunisienne pour le Maroc.
Cette Monarchie que tu discrédit et le seul rempart que nous avons au chaos.
Ensuite sans ce même roi le Maroc serait toujours un pays pauvre et n'aurait jamais vu un dixième de ce qu'on a aujourd’hui et de ce qu'on aura demain.
Vive le roi, vive la monarchie chérifienne et vive le MAROC
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com