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Breve

Hirak : Les détenus en grève de la faim ont bien été dispersés sur cinq prisons

Publié
Photo d'illustration / Ph. MAP
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Cinq des six détenus du Hirak du Rif, qui ont entamé une grève de la faim le 20 janvier, ont bien été transférés, jeudi, de la prison de Tanger 2 pour être déplacés séparément vers des établissements pénitentiaires différents. Selon leurs familles, le chef de file du mouvement, Nasser Zefzafi, a été admis à la prison locale de Tifelt 2. Nabil Ahamjik s’est retrouvé à Oujda, Mohamed Haki à Larache, Samir Ighid et Zakaria Adahchour à Berkane. Mohamed Jelloul est également en grève de la faim, mais il n’est pas su s’il est le seul à rester à Tanger ou s’il sera concerné par une mesure similaire.

Cette décision a été annoncée hier matin par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). Malgré les appels des familles et du comité de soutien à l’institution pour revenir dessus, elle a été appliquée le soir même. L’instance justifie cette mesure par un «comportement persistant des détenus, en violation de la loi», qui consisterait à l’utilisation du téléphone pour communiquer dans un cadre autre que celui de la préservation des liens familiaux et sociaux, à travers l’usage de messagerie cryptée.

Sur les réseaux sociaux, des proches ont fait part du «trajet pénible» des détenus, d’une durée de sept heures pour Nabil Ahamjik, en grève de la faim et d’eau. «Il a été admis au pavillon des grands criminels, dans une cellule d’isolement qui ne remplit même pas les conditions minimales», a indiqué Mohamed Ahamjik, laissant entendre que son frère a été privé du téléphone. Il a également rappelé que Nabil Ahamjik avait exprimé sa détermination à poursuivre une «grève ouverte de la faim et d’eau jusqu’au dernier jour de sa vie». Il aurait demandé aussi à sa famille de «s’équiper d’un cercueil et d’un linceul».

Les six détenus, ainsi que les journalistes Omar Radi, Soulaiman Raïssouni et l’historien Maâti Monjib, avaient annoncé qu’ils observaient une grève de la faim symbolique, les 20 et 21 janvier, en protestation contre la réponse sécuritaire aux contestations sociales. Mais à l’annonce de la décision de la DGAPR, les militants du Hirak du Rif ont indiqué que leur grève était désormais illimitée.

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