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Trois fédérations du CFCM refusent de signer la «charte des principes de l’islam de France»

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Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, s'exprime à sa sortie de l'Elysée, entouré par d'autres représentants du CFCM, lundi 18 janvier 2021. / Ph. Ludovic Marin - AFP
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Trois fédérations du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont fait savoir, mercredi 20 janvier, qu’elles refusaient de signer en l’état la «charte des principes» de l’islam de France. «Certains passages et formulations du texte soumis sont de nature à fragiliser les liens de confiance entre les musulmans de France et la nation», déplorent ainsi le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), Millî Görüs (CIMG) et le mouvement Foi et Pratique, écrit l’AFP.

Pour les trois fédérations non signataires, «certaines déclarations (contenues dans la charte) portent atteinte à l’honneur des musulmans, avec un caractère accusatoire et marginalisant». Une source proche du dossier, citée par l’agence, explique que les principaux points de désaccord exprimés par ces fédérations portent sur la définition des «ingérences» étrangères et la définition précise de l’islam politique.

Les trois fédérations demandent «une consultation élargie, démocratique et participative» de leur base avant de signer un texte dont elles saluent néanmoins l’esprit. «Afin d’adopter cette charte, nous devons nous reconnaître dans son contenu. Il ne serait pas utile de signer un texte que notre communauté ne peut accepter sereinement», écrivent-elles.

Réclamée par Emmanuel Macron, la charte des principes a été paraphée, dimanche 17 janvier, par cinq des neuf fédérations du CFCM après des semaines de crise interne. Après son adoption formelle, elle a été saluée lundi par le président français comme un «engagement net et précis en faveur de la République», à l’issue d’une réunion à l’Elysée.

Ce texte dénonce notamment «l’instrumentalisation» politique de l’islam, proscrit «l’ingérence» étrangères dans le culte en France et réaffirme la «compatibilité» de la foi musulmane avec la République. Il doit ouvrir la voie à la création d’un Conseil national des imams (CNI) pour «labelliser» les imams exerçant en France, conclut l’AFP.

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