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Grand Angle

Les 5 #Fails d’Abdelaziz El Omari à la mairie de Casablanca

L’image d’un maire de la ville qui claque la porte du PJD à cause de la normalisation mais refuse de reconnaitre sa responsabilité dans plusieurs dossiers en interne a choqué plus d’un. Voici les #fails de la gestion de la ville de Casablanca par le maire Abdelaziz El Omari.

 
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Abdelaziz El Omari, du PJD, est maire de Casablanca depuis 2015. / DR
Temps de lecture: 3'

Cette semaine, Abdelaziz El Omari, pourtant connu pour être «trop discret» a créé la surprise, en annonçant sa démission du secrétariat général du PJD. Motif : son opposition à la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Celles et ceux qui caressaient l'espoir de voir le maire de Casablanca démissionner pour la mauvaise gestion de la capitale économique devront ronger leur frein. A l'instar de la dernière crise avec les inondations de Casablanca, celui qui a succédé à Mohamed Sajid en 2015 n'en démord pas : «plaigniez-vous auprès de Lydec». Retour sur les 5 #fails qui auront marqué ces 5 années de mandat El Omari.

1. Casaflouka... bis repetita ! 

La ville de Casablanca grandit de manière rapide, mais les infrastructures du réseau d'assassinissement de la plus grande ville du royaume sont souvent sous dimmensionnées quant elles ne sont pas tout simplement absentes. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale économique, en ce début 2021, a ainsi provoqué d'importants dégâts et bloqué d'importants axes routiers. Alors que la crise enflait tout au long de la semaine, il a fallu attendre le vendredi pour que le conseil de la ville daigne programmer une «réunion d'urgence» avec le délégataire. La rencontre se conclut sans définir les responsabilités.

Plus tard, le maire de Casablanca a préféré renvoyé la balle de la responsabilité des dégâts occasionnés par les pluies à la Lydec, en invitant même ceux lésés à saisir le délégataire pour tout dédommagement et en rappelant que le rôle du conseil se limite à exercer un contrôle sur le travail de l’entreprise.

2. Surdité du maire quand au calvaire des usagers des transports

Depuis décembre dernier, dix stations du tramway de Casablanca sont hors service, suite à l'effondrement, le 18 décembre dernier, d'une partie de la façade de l'hôtel Lincoln, au centre-ville. Le trafic continue d’être perturbé au niveau de la ligne 1 du tramway casablancais, obligeant des Casablancais à recourir à d’autres moyens de transport, à marcher ou à trouver des raccourcis pour arriver à leurs destinations. Aucune urgence pour celui qui n'a pas à utiliser ce mode de transport en commun au quotidien.

Une inertie peu étonnante lorsque l’on se rappelle de l’épisode des autobus de M’dina Bus. C’est aussi au maire que la ville doit la résiliation du contrat avec l’ex-délégataire, avant même de parvenir à conclure un nouveau avec son successeur, créant ainsi la pagaille pour les Casablancais qui se sont retrouvés sans bus du jour au lendemain.

3. Une armada de SDL pour déléguer sans véritablement contrôler

Le problème des bus est symptomatique d’une gestion déléguée sans contrôle. En effet, la mairie de la ville, sous El Omari a délégué la gestion du dossier des bus à l’Établissement de coopération intercommunale (ECI) du Grand Casablanca, qui a très mal géré la situation. Les Casablancais ont ainsi dû payer cher, que ce soit pour les jours passés sans bus, ou encore la venue du nouveau délégataire Alsa, sans pour autant que les véhicules promis par la ville ne soient disponibles. D’ailleurs, les 700 nouveaux bus promis pour décembre n’ont toujours pas été mis en circulation et les citoyens continuent d’emprunter des bus d'occasion achetés à la va-vite.

A cela s’ajoute le contrôle des SDL qui échappe au maire de la ville. Le scandale du Stade Mohammed V et l’état catastrophique de sa pelouse, immortalisés par des images de Arriyadia, témoignent aussi des lacunes structurelles pour la capitale évonomique du royaume. Le maire laisse la SDL Casa Events seule face aux mécontements des citoyens, n'assumant aucune responsabilité quant aux fermetures intempestives du stade malgré les coûteux travaux.

4. Une ville qui croule sous les ordures

La gestion du dossier des ordures ménagères pique le nee. Ainsi, en 2017, les tensions entre le Conseil de la ville et la société Sita Blanca, filiale de Suez, ont été conclues par la résiliation de son contrat en septembre 2016. Abdelaziz El Omari adore résilier les contrats de manière brutale sans proposer d'alternative. La ville dira aussi adieu à Averda, laissant les Casablancais crouler sous les ordures.

Le plus grave sur ce dossier reste la gestion de la décharge de Médiouna. Lexiviats dangereux pour les riverains, odeurs nauséabondes qui ont envahi la ville, le temps de réaction de la mairie n'aura pas été à la hauteur du problème. Là-aussi, Abdelaziz El Omari a préféré résilier le contrat avec Ecomed et attendre plusieurs mois avant de lancer un appel d’offres, qui sera reporté maintes fois, obligeant la ville à choisir une alternative en catastrophe.

5. Une gestion catastrophique du patrimoine

La gestion du patrimoine de Casablanca est un lourd et encombrant héritage que les différents maires se passent comme une patate chaude. l’un des fails de l’actuel maire de la ville. Bien que le dossier de l’hôtel Lincoln traine depuis plusieurs années, ses ruines dangereuses ont encore fait parler d'elles sous le mandat de l’actuel maire. Là encore, la passivité de Casa Patrimoine, SDL créé par la ville pour la réhabilitation, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel, matériel, immatériel et naturel est remise en question.

Autre exemple du peu de considération pour la sauvegarde du patrimoine de Casablanca, la démolition de la Villa Mauvillier en juin 2020 par les autorités locales. Ce bâtiment construit dans les années 30 faisait partie du patrimoine historique et architectural de la capitale économique. 

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