Les jeunes auteurs de l’«Initiative critique et évaluation» entendent peser sur les travaux de la session ordinaire du Conseil national du PJD, prévue les 23 et 24 janvier. A une semaine de ce rendez-vous, ils décochent des flèches en direction du secrétariat général que préside Sadd-Eddine El Othmani, l’accusant dans un communiqué de «monopoliser les décisions importantes au sein du parti alors qu’il n’est qu’une simple instance qui exécute et opérationnalise les décisions prises par les autres organes décisionnels avec comme cela exige de contrôle et de reddition de comptes».
Les jeunes notent que la «crise» que traverse le PJD «est la conséquence des concessions successives dans lesquelles la direction s’est engagée». Et d’alerter que le parti de la Lampe risque de subir le sort d’autres «partis ayant perdu leurs identités militantes».
Bien avant la signature d’El Othmani de la déclaration du 22 décembre entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis, la relation entre le secrétariat général et les auteurs de l’ «Initiative critique et évaluation» était déjà très froide. Les jeunes ont déjà «rejeté les différents types de restrictions auxquelles sont soumis les membres du comité de la coordination (…) Des pratiques contraires à l'éthique qui mettent à nu les tendances d'exclusion et de vengeance que certains ont choisies pour répondre aux questions soulevées dans le mémorandum» du 16 septembre, dénoncaient-ils en octobre dernier.
La présentation du mémorandum réclamant un congrès extraordinaire de la formation continue de diviser les PJDistes. El Othmani et les siens ont jugé la demande inopportune dans les conditions actuelles de pandémie du Covid-19 et de surcroît en pleine année électorale.