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Grand Angle

Maroc : Comment le confinement a affecté le poids et l'activité physique des étudiants    

Le confinement imposé par les autorités marocaines pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus a eu des effets négatifs sur le poids, le comportement alimentaire et l'activité physique des étudiants de l'enseignement supérieur dans le sud du Maroc.

Publié
Photo d'illustration. / MAP
Temps de lecture: 2'

En mars 2020, plusieurs pays à travers le monde ont décidé d'imposer un confinement strict à leurs citoyens pour éviter la propagation du coronavirus alors nouvellement découvert. Au Maroc, les autorités sanitaires ont mis en place un confinement qui a commencé en mars et qui a été progressivement levé à l'arrivée de l'été.

Bien qu'il ait contribué à stopper la propagation rapide du virus, le confinement a eu d'autres conséquences sur la santé, en particulier chez les adolescents, selon une enquête récente, publiée par cinq chercheurs marocains dans «Annals of Glibal Health». En analysant les données collectées par un questionnaire en ligne anonyme auprès de 406 étudiants de l'enseignement supérieur dans le sud du Maroc, l'étude a révélé que plus d'un quart des répondants étaient en «surpoids ou obèses».

«Nous supposons que le confinement des étudiants pendant trois mois semble être la cause de la prise de poids puisque les étudiants ont été privés de leurs activités normales et de leur activité physique dans les salles de sports ou à l'extérieur.»

De plus, alors que «la plupart des élèves souffraient de troubles nutritionnels» pendant la période de confinement lié à la Covid-19, seulement un tiers d'entre eux «étaient modérément actifs physiquement». Les chercheurs attribuent cela au fait que le confinement a privé ces élèves de participer «aux activités quotidiennes normales, à l'activité physique et aux rassemblements (à cause notamment de la distanciation physique)».

Du surpoids, du stress, de l'anxiété et de l'ennui

Les réponses ont montré, en revanche, que la majorité des étudiants étaient à risque de stress. «Une analyse multivariée a montré que le concept de menace de stress augmente le risque de prise de poids à un niveau de risque de 2,4 et une faible activité physique augmente le niveau de risque à 1,9», ont déclaré les chercheurs. Le stress pendant cette période était principalement causé par les difficultés à «s'adapter à l'université et aux nouvelles responsabilités des jeunes adultes» et au confinement lui-même. 

«Une augmentation du stress, de l'anxiété et de l'ennui au quotidien pendant la pandémie et pendant le confinement aurait contribué à un apport énergétique plus élevé, à des troubles du sommeil et à moins d'exercice», a ajouté la même source, qui note que 38,2% des répondants souffraient de troubles du sommeil.

Dirigé par Mohamed Boukrim, chercheur au Laboratoire de Biostatistique, de recherche clinique et d'épidémiologie (LBRCE) de la Faculté de Médecine et Pharmacie à l’Université Mohammed V de Rabat et à l’Institut supérieur des professions infirmiers et techniques de santé (ISPITS) de Laâyoune, l'enquête s'est intéressée à cinq établissements publics d'enseignement supérieur avec des étudiants de la région du Souss et des trois régions du sud. Les données ont été collectées du 01 avril au 10 juin 2020.

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