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Grand Angle

Maroc/Algérie : El Yazghi critique le retrait de Benkirane des obsèques de Ahmed Ben Bella

Le 13 avril, Benkirane se retire des obsèques de Ahmed Ben Bella. Un retrait qui n’a pas fait grand bruit dans la classe politique marocaine. Le 3 mai, Mohamed El Yazghi, critique la décision du chef du gouvernement.

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Trois semaines après le retrait de la délégation marocaine des obsèques de l’ancien président algérien feu Ahmed Ben Bella, un leader politique marocain monte au créneau et dénonce cette initiative.  Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Al Ousbouê, Mohamed El Yazghi, ministre d’Etat sans portefeuille sous le gouvernement Abbas El Fassi, a estimé que Benkirane a commis une erreur. «Il aurait dû rester jusqu’à la fin des funérailles».

El Yazghi ne semble guère convaincu par les explications du chef du gouvernement. L’ancien premier secrétaire général de l’USFP a précisé que s’il était présent à ces obsèques, il ne se serait en aucun retiré en dépit de la présence du chef du front Polisario, Mohamed Abdelaziz ou encore en dépit «des critiques que nous avons sur la personne de Ahmed Ben Bella».  Et d’ajouter qu’«on n’invite pas les hommes pour participer aux obsèques (…) Ils  s’y rendent même s’ils sont des adversaires. Le gain ou la perte ne doivent pas être pris en considération lors de la présence aux funérailles».

Cette nouvelle sortie médiatique de Mohamed El Yazghi cadre parfaitement avec une ligne de conduite prônée par l’homme, et ce, depuis l’arrivée du PJD au gouvernement. C’est lui, le premier qui a, en effet, accusé Abdelilah Benkirane de céder au roi au sujet des nominations des patrons des entreprises publiques stratégiques. C’est ensuite l’USFP qui a pris la relève par ses députés au parlement et surtout par son organisation de la jeunesse, dirigée par Ali El Yazghi, le fils de Mohamed. Cette structure qui a fait de la lutte contre «la monarchie exécutive» son principal cheval de bataille.

Mohamed El Yazghi est connu pour son hostilité déclarée au PJD. Il ne s’en prive pas, d’ailleurs, de l’exprimer. Au lendemain des attentats terroristes de 16 mai 2003 à Casablanca, il était parmi les rares responsables en faveur de l’interdiction de la formation islamiste. Le basculement de l’USFP dans les rangs de l’opposition, suite aux élections législatives du 25 novembre dernier, a fortement encouragé l’ancien ministre (1998-2011) à se montrer si critique à l’égard des initiatives du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane.

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