Maroc-Israël : Un média proche des Frères musulmans donne la parole à AWI pour critiquer le PJD

L’opposition à la reprise des relations entre le Maroc et Israël, exprimée par Al Adl Wal Ihsane intéresse particulièrement les médias proches des Frères musulmans et financés par le Qatar. Ainsi Arabi 21, basé à Londres, a ouvert ses colonnes au secrétaire général d’AWI pour condamner à la fois la décision de l’Etat marocain et sa bénédiction par le PJD.

Pour Mohammed Abbadi, «l’institution monarchique assume en premier lieu la responsabilité de cette dangereuse décision». Cependant «les institutions formelles du Premier ministre, du gouvernement et autres, qui portent le nom d'institutions élues, assument leur entière responsabilité en signant, justifiant, expliquant et défendant cette décision en ce moment difficile», a-t-il souligné. Des flèches décochées essentiellement en direction du PJD.

Le secrétaire général de la Jamaa a estimé que la normalisation ne sert en aucun cas la cause palestinienne. «Comment peut-on justifier d’associer la revendication de soutien aux droits des Palestiniens et de serrer la main de l'usurpateur de la Palestine qui a déporté son peuple et occupe toujours le lieu le plus saint et la plupart de ses terres et arrête ses jeunes ?», s’est-il interrogé.

L’interview a permis également à Mohammed Abbadi de faire un exposé sur les grandes lignes du «projet» d’Al Adl wal Ihsane et de revenir sur la célébration du 8e anniversaire du décès d’Abdeslam Yassine, le fondateur du mouvement.

Jusque là, les médias «Arabi 21», la chaîne TV, le site et le quotidien, et Al Jazeera étaient mis au service du PJD. Mais plusieurs formations islamistes gravitant autour de l’organisation des Frères musulmans ont interprété la signature de la Déclaration conjointe du 22 décembre par El Othmani comme une «trahison» de la cause palestinienne. En revanche, elles se sont tues lorsque le président Erdogan s’est félicité de la bonne coopération avec les services de renseignements israéliens.