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Salah Echallaoui dénonce la volonté de mettre l’islam «sous tutelle» en Belgique

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Salah Echallaoui, désormais ancien vice-président de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB). / DR
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Au lendemain de sa démission du poste de vice-président de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), Salah Echallaoui est sorti, mercredi, de sa réserve.

Dans une interview accordée à la radio belge Arabel, citée par la RTBF, celui qui a été aussi président de l’EMB de 2016 à 2018 a dénoncé les «méthodes du nouveau ministre de la Justice, Vincent Van Quickeborne», les décrivant de «coup de poignard dans le dos».

Il a défendu son bilan, expliquant avoir «œuvré pour l’intérêt de la communauté musulmans» et «travaillé dans la transparence totale» vis-à-vis du gouvernement fédéral, des différents ministres de la Justice en charge des Cultes, ministres de l’Intérieur et gouvernements régionaux.

Vendredi 4 décembre, la justice belge a refusé la reprise d’activités de la Grande mosquée du cinquantenaire, à Bruxelles, sous le motif qu’une partie des nouveaux dirigeants, désignés pour cesser l’influence saoudienne, sont soupçonnés d’espionnage pour le Maroc.

Principalement visé dans cette affaire, Salah Echallaoui a dit regretter le contact avec le nouveau ministre «par média interposé», révélant avoir demandé de rencontrer Vincent Van Quickenborne, depuis la mise en place du nouveau gouvernement fédéral.

«Je n’ai rien à me reprocher, je sais ce que j’ai fait, ce que je fais, la communauté musulmane le sait aussi», a lancé l’ancien vice-président de l’EMB, en déplorant les menaces et les ultimatums du monde politique. «La suite dépend de deux choses : la volonté de la communauté sur comment elle voit son avenir, comment elle veut s’organiser, comment elle veut avoir une place sous le soleil à côté des autres cultes et d’autre part, comment les pouvoirs publics comptent-ils traiter l’islam», a-t-il ajouté.

Pour lui, «jusqu’à maintenant, on a l’impression que les musulmans sont traités comme des mineurs d’âge, (dans une) volonté de mise sous tutelle, de mépris… On se permet (avec la communauté musulmane) ce qu’on ne se permet pas avec d’autres cultes», dénonce-t-il au micro de Arabel.

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