L’Algérie retire le dossier de classement de la musique raï au patrimoine de l’UNESCO

En début de semaine, le ministère algérien de la Culture et des arts a annoncé le retrait du dossier de classement de la musique raï comme patrimoine humain immatériel de l’UNESCO. Un communiqué de son département explique cette démarche par une volonté de soutenir la demande avec de nouveaux éléments.

Sur décision de l’Algérie, cette demande ne sera donc plus examinée parmi 42, sur lesquelles se penchera le Comité pour la protection du patrimoine culturel immatériel lors de sa 15e session, prévue par visioconférence du 14 au 19 décembre.

Bien que le Maroc n’ait soumis aucune demande officielle de classement du raï, certains médias et responsables algériens ont exprimé leurs appréhensions quant à une démarche de la part de royaume allant dans ce sens, surtout que certains grands noms algériens de cette musique tels que Cheb Khaled, portent aussi la nationalité marocaine.

Evoquant la décision du ministère algérien de la Culture et des arts, le journal Echourouk s’est interrogé sur les scénarios possibles, allant jusqu’à évoquer «une guerre froide» avec le Maroc sur cette question.

Le média proche des instances décisionnelles algériennes a fait un rapprochement entre un éventuel dépôt de dossier par le Maroc, bien que non envisagé actuellement, et le fait que le père de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, soit un conseiller du roi Mohammed VI.