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Grand Angle

Maroc-Espagne : Iglesias out, une rencontre Sanchez et Mohammed VI possible ? [Rectificatif]

Nouveau rebondissement dans la question de la présence de Pablo Iglesias à la délégation accompagnant Pedro Sanchez à Rabat. Le chef du gouvernement s’est résout à laisser son deuxième vice-président à Madrid.

 

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Pedro Sanchez et Pablo Iglesias / DR
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Pablo Iglesias sera-t-il présent à la réunion de haut niveau, du 17 décembre, entre le Maroc et l’Espagne ? A Madrid l’heure est à la confusion. Si ce matin, El Español et EFE ont confirmé la participation du deuxième vice-président, chargé des Droits sociaux et de l’Agenda 2030, à ce grand rendez-vous entre les deux pays voisins, cet après-midi EFE apporte un autre son de cloche en citant des sources gouvernementales.

L’agence affirme, dans une dépêche, que le leader ne sera pas de la délégation qui fera le déplacement à Rabat. Officiellement, cette mise à l’écart est attribuée «aux restrictions adoptées pour le Maroc pour faire face au Covid-19. En conséquence la délégation espagnole sera numériquement inférieure par rapport aux précédentes réunions de haut niveau», confient des sources à la Moncloa à EFE.

Les ministres qui se rendront à Rabat auront à signer des mémorandums d’entente avec leurs homologues marocains. C’est dans ce contexte, expliquent les mêmes sources, que s’inscrit la présence de la ministre de l’Emploi, Yolanda Diaz, de Podemos.

Sanchez a sacrifié Iglesias pour être reçu par Mohammed VI ?

Ce matin pourtant «des sources à la deuxième vice-présidence du gouvernement ont confirmé la présence d’Iglesias à Rabat, bien qu'elles aient refusé de faire des déclarations sur le contenu de son agenda», a révélé El Español. «Dans les événements institutionnels de ce niveau, le président sait qu'une image d'unité est importante», expliquait l’entourage de Pablo Iglesias. Sa présence répondait également «à un accord conclu entre les deux leaders politiques que, pour le moment, Sanchez a toujours respecté», assurant qu'en aucun cas Iglesias ne devrait mettre en péril le sommet maroco-espagnol.

Néanmoins des sources à la Moncloa (la résidence du chef du gouvernement) ne partageaient pas l'optimisme des camarades de Pablo Iglesias. Elles redoutent en effet que «le leader de Podemos ne confonde une nouvelle fois ses deux rôles : institutionnel et partisan ; celui de vice-président du gouvernement espagnol, pays qui doit tout particulièrement veiller à ses relations avec son voisin du sud, et celui du chef d'un parti de la gauche radicale, qui ne peut garder le silence face à la situation au Sahara», rapporte la même publication. Il semblerait que les craintes exprimées par les socialistes au sein du gouvernernt l'aient finalement remporté.

Pour rappel, le chef de Podemos a ouvert une «crise avec le royaume» suite à son tweet du 15 novembre, exhumant une résolution du Conseil de sécurité, remontant à janvier 1995, réclamant l’organisation d’un referendum au Sahara occidental. Podemos a également publié un communiqué, en pleine visite du ministre de l’Intérieur Marlaska à Rabat, en faveur de «l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».

La mise à l’écart de Pablo Iglesias de la délégation espagnole permetra-t-elle à Pedro Sanchez d’être reçu par le roi Mohammed VI ?

Article modifié le 07/12/2020 à 17h33

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