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Grand Angle

Béni Bouayache : Regain de tensions suite à la condamnation du groupe Jelloul

Les affrontements qu’a connu, le mois dernier Béni Bouayache, entre manifestants et forces de l’ordre examinés par la Justice. Hier après 8 heures de débat, la Cour d’appel d’Al Hoceima a condamné 6 détenus à 27 ans de prison assortie d’une amende collective de 2 millions dh. Un verdict qui suscite des interrogations.

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Regain de tension à Béni Bouayache. La ville a connu, dans la soirée du mercredi, une marche, à laquelle ont participé, selon des sources locales, environ 2000 personnes, dénonçant les lourdes peines, prononcées quelques heures auparavant par la Cour d’appel d'Al Hoceima, contre le groupe de Mohamed Jelloul, comprenant cinq autres détenus. Cette fois, les magistrats n’y sont pas allés de main morte, condamnant, Mohamed Jelloul, enseignant et militant des droits de l’Homme, à six ans de prison de ferme pour «perturbation de la circulation sur la voie publique, atteinte et humiliation des forces de l’ordre en exercice de leurs fonctions, détérioration des biens d’autrui et attroupement armé sur la voie publique». Abdeladim Benchaîb écope de cinq ans alors que le reste, Abdellah Oufallah, Ahmed Moussaoui et les deux frères Abdeljalil et Abdemajid Bouskout, se voit infliger quatre ans de prison ferme. Par ailleurs, les six personnes devront payer collectivement une amende de deux millions dh au profit de l’Office national de l’électricité (ONE), constitué partie civile. Cette affaire remonte au mois dernier, lorsque les six détenus ont été arrêtés alors qu’ils observaient un sit-in ouvert devant le siège d’une annexe du ministère de l’Intérieur. Quelques jours auparavant, ils manifestaient contre la cherté des factures de l’électricité.

Un verdict qui suscite des interrogations

Le procès a connu une forte affluence des proches des mis en cause dans cette affaire et des membres d’associations locales. Après plus de huit heures de débat, les juges de la Cour d’appel dévoilent, vers 17 h, la nature du verdict, donnant lieu à des scènes de colères des familles des détenus. Un sit-in a été, immédiatement, organisé devant le siège du tribunal réclamant la libération des six personnes et dénonçant ce qu’ils qualifient de «la partialité de la justice». Quelques heures plus tard, cette colère s’est transformée en une marche, à l’initiative de membre du Mouvement du 20 février, sans que ne soit signalée aucune intervention des forces de l’ordre. Par ailleurs, ce  verdict suscite bien d’interrogations. Un membre du M20F nous confie que «depuis des mois et Béni Bouayache est la scène de diverses formes de contestation populaire allant jusqu’à entraver la circulation mais sans que la justice ne prononce des peines aussi lourdes. Le groupe de Mohamed Jelloul observait juste un sit-in très pacifique et pourtant ils ont été condamnés à 27 ans de prison. Pourquoi en ce moment particulier ? Sachant que des parties œuvrent pour un retour au calme à Bouyache, Imzouren ou encore à Béni Boukidarne».

Contexte tendu à Al Houceima

Dans la province d’Al Hoceima prévaut un calme très précaire. Certes, la contestation populaire s'est nettement calmée mais les conditions d’un retour aux affrontements du mois dernier, sont bien là. A tire d’exemple : le 19 avril, les forces de l’ordre ont dispersé un sit-in, devant le siège de la Wilaya d’Al Hoceima, des commerçants de Béni Boukidarne  qui se disent victimes de l’intervention des forces de l’ordre et réclament, en conséquence, réparation. Le 22 avril à Imzouren, la police interdit la tenue d’une marche organisée par la section locale du Mouvement du 20 février. Le même jour une manifestation à Béni Bouayache réclamait toute la vérité  soit faite sur les circonstances de l’assassinat, le 27 octobre 2011, de Kamal Hassani, un membre actif du M20F et de l’association locale des diplômés sans emploi. Le procès de son tueur présumé s’est ouvert le 18 avril pour être rapidement reporté au 9 mai faute de témoin et en attente de la désignation d’un avocat au mis en cause.

MOINS DE PRISON PLUS DE!..
Auteur : HMIMID69
Date : le 27 avril 2012 à 15h12
Ils leur faut moins d'emprisonnement plus de tortures a ces jeunes pour les calmer une fois de plus
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