Le Maroc doit renouveler rapidement la ligne de crédit avec le Fonds monétaire international (FMI) pour l'aider à surmonter les séquelles de la pandémie, a déclaré le chef de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.
«Le gouvernement et le ministère des Finances sont bien conscients de la nécessité de renouveler» l'accord avec le FMI, a déclaré Abdellah Bouanou lors d'un entretien téléphonique accordée cette semaine à Bloomberg.
Pour le média, cela voudrait dire que «le Parlement est susceptible de soutenir cette décision». La commission des finances a, en effet, «un rôle de régulation et son soutien à un renouvellement serait crucial, même si toute décision sur la poursuite des négociations avec le FMI doit être prise par le ministère des Finances».
Un accord pourrait aider à «faire face aux répliques de la pandémie, en particulier quand l’on ne sait pas quelle direction prendra l’économie mondiale au cours des deux prochaines années», a ajouté le parlementaire, sans préciser le montant dont le Maroc pourrait avoir besoin.
Bloomberg rappelle qu’en avril, le royaume a fait appel au FMI pour un prêt de 3 milliards de dollars pour aider à lutter contre l'impact de la Covid-19, sa première utilisation d'un mécanisme de précaution qu'il a obtenu en 2012.
Selon le FMI, l’économie du Maroc devrait se contracter jusqu'à 7% cette année, alors que le coronavirus frappe le tourisme et les exportations vers l'Europe, tandis que l'agriculture a souffert de la pire sécheresse depuis une génération. La même source note que le budget 2021 vise une croissance de 4,8%.