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L’ONG Droits & Libertés pour les minorités en Belgique a exprimé, samedi, sa solidarité avec la famille du jeune Adil et son comité de soutien «Justice pour Adil», suite au verdict d’un juge proclamant un non-lieu à l’égard des policiers accusés dans cette affaire.
«Nous prenons acte du jugement de ce mercredi 25 novembre 2020 dans l’affaire du jeune Adil, percuté par un véhicule de police suite à une course poursuite. Il perdra la vie de façon tragique lors du 1er confinement. Le non-lieu à l’égard des accusés à savoir des policiers ne nous surprend pas», estime l’ONG.
Droits & Libertés pour les minorités en Belgique estime ainsi que «ce verdict judiciaire soulève déjà les passions avec des dizaines d’arrestations policières jeudi et ce vendredi 27 novembre à Cureghem, suite à un appel citoyen pour exiger justice pour Adil et les autres victimes de violences policières», souligne-t-elle.
«Notre organisation s’émeut de la hausse des violences policières racistes au sein de notre pays. Les images dramatiques encore en tête dans l’affaire Chovanec ou le procès actuel de l’auteur des tirs dans l’affaire «Mawda» nous démontrent que notre état de droit est menacé par ceux qui sont censés représenter l’ordre et faire appliquer nos lois.»
L’ONG a pointé du doigt l’existence d’un «problème de violences (et de racismes) d’ordre structurel au niveau de notre police, comme en France et aux USA», qui «fragilise durablement nos démocraties».
Tout en condamnant «toutes les formes de violences et pense à la meilleure façon de faire entendre raison au gouvernement belge et aux bourgmestres afin d’avoir une police moderne du 21ème siècle», elle a exigé un «sursaut démocratique du monde politique».
Jeudi soir, vers 20H30, un rassemblement de personnes a eu lieu aux alentours de la place du Conseil à Anderlecht, suivi de divers incidents. «Des jets de pierres et de cocktails Molotov ont été constatés. Jeudi soir, la police faisait aussi état d'un véhicule incendié. Ce vendredi, elle précise qu'il y en a eu trois», écrit l'agence Belga.
Mercredi, le juge d’instruction chargé de cette affaire a déclaré un non-lieu pour les policiers, accusés suite à la mort du jeune Adil, 19 ans, décédé après avoir percuté une voiture de police avec son scooter, à l’issue d’une course-poursuite mortelle.
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