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Breve

Casablanca : La justice ordonne la dissolution de l’Association marocaine des pilotes de ligne

Publié
Contestation des pilotes de ligne devant la RAM, en septembre dernier / Ph. AMPL
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Le tribunal de première instance de Casablanca a ordonné la dissolution de l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), qui représente les professionnels de l’aviation au sein de la Royal air Maroc (RAM).

Selon les informations obtenues par Le Desk, le transporteur aérien national a estimé que la structure «n’avait pas de statut légal pour faire office de représentation des salariés ou d’engager des négociations ou des pourparlers en leur nom». La RAM a estimé également que «le champs de compétence de l’association, réservé aux œuvres sociales, avait été outrepassé».

Le tribunal a ainsi donné suite à la plainte de la RAM, en décidant de dissoudre l’organisation, dont le président a exprimé son intention d’interjeter appel. Avocat de l’AMPL, Zakaria Mrini a par ailleurs déclaré au Desk ne pas avoir encore pu consulter le jugement. «On sait uniquement qu’on a ordonné la dissolution de l’AMPL avec les effets juridiques qui s’en suivent», a-t-il indiqué à la même source, ajoutant ainsi ne pas avoir encore de visibilité sur l’éventuelle annulation des accords signés entre la RAM et l’AMPL.

Depuis plusieurs mois et particulièrement pendant la crise sanitaire, les rapports entre l’AMPL et la RAM se sont enlisés, après que l’entreprise a décidé de licencier 140 salariés, dont la majorité sont membres de l'association. En août dernier, des organisations syndicales ont indiqué qu’il s’agissait notamment de 65 pilotes, 59 memnres du personnel navigant commercial et 16 personnels sol.

Pour sa part, la RAM a soutenu sa décision par des difficultés économiques, dans le contexte de la pandémie du nouveau coronavirus, mais l'association des pilotes a estimé que cette mesure n’avait pas obéi aux procédures prévues par la loi.

De son côté, l’AMPL a proposé un accord de révision des salaires, de manière à «atteindre les objectifs de réduction de masse salariale sans avoir recours aux licenciements économiques». Après moultes échauffourées entre les deux parties, notamment des accusations de «traitrise» de la part de la RAM à l’égard de l’association, cette dernière a fait l’objet de poursuites de la part de la compagnie, appelant à sa dissolution.

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