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Grand Angle

Education : le Maroc souhaite s'inspirer du Liban

Le ministre marocain de l’Education, Ahmed Akhchichine, s’est rendu à Beyrouth pour rencontrer son homologue libanais, Bahia Hariri. Ils se sont entretenus dans l'objectif d'établir un partenariat entre les deux pays en matière de formation. Akhchichine voudrait prendre exemple sur l’expérience libanaise en matière d’enseignement pour moderniser ce secteur au Maroc.
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Le classement établi par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) avait mis le Maroc au pied du mur. Le Royaume a été classé 126éme sur 177 pays. Le système éducatif et le fort taux d'analphabétisme sont deux des éléments qui ont le plus pénalisé le Maroc dans ce classement. Comparé aux voisins maghrébins, le Royaume est en mauvaise passe. Et pour cause, les dépenses dont bénéficie un élève marocain avoisinent les 530 dollars par an, contre 700 en Algérie, alors que la Tunisie est bien plus avancée avec plus de 1 300 dollars. Dans une déclaration à l’AFP, l’universitaire Mohamed Darif avait affirmé que «Depuis l'indépendance, l'histoire du système éducatif est l'histoire d'une crise. Chaque décennie voit apparaître de nouvelles réformes mais jusqu'à présent, il n'y a eu aucune stratégie fiable, efficace et bien définie».

La visite de M. Akhchichine vient dans le cadre d’une volonté de remettre sur pieds ce secteur à l'agonie. Le ministre marocain a rappelé que le système marocain «a besoin d'une amélioration. En particulier en matière d'enseignement des langues qui, au Liban, connaissent un essor considérable, sur la base de programmes modernes». Cette rencontre a aussi permis de définir les possibilités de «coopération pédagogique à l'échelle du monde arabe pour profiter de systèmes, différents certes, mais inspirés par des expériences de renommée mondiale».

M. Akhchichine a ajouté que sa tournée qui le conduira en plus du Liban, en Tunisie et en Jordanie, se veut une occasion pour s'inspirer des expériences accumulées par ces pays pour améliorer le système national de l’éducation. Il a affirmé à cet égard: «en Jordanie, le système se distingue par l'usage intensif de l'informatique à école. En Tunisie, on a intégré la formation à l'école, le Liban lui, a un fort recours au privé qui ne représente au Maroc que 7 % en termes d'offre». Il a également affirmé que le Maroc était «à la recherche de partenariats particuliers, l'expérience libanaise en enseignement privé étant de qualité et, sans nul doute, nous disposons du cadre juridique et des mécanismes d'adoptions».

Le secteur de l’éducation à besoin d’une réelle mise à niveau pour pouvoir faire face aux différents défis que le Maroc devra relever. Sans un système éducatif fiable et adapté aux besoins actuels du marché du travail, aucun essor ne peut se faire dans un pays qui ne veut pas rater le train du développement déjà en marche.

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