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Grand Angle

El Guerguerate : L’Algérie agacée par l’unanimité des monarchies arabes en faveur du Maroc

Rien ne va plus entre l'Algérie et les monarchies arabes. Des voix appellent même à quitter la Ligue arabe.

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Abdelmadjid Tebboune, président de l’Algérie / DR
Temps de lecture: 2'

Le soutien apporté par les pays arabes à l’opération militaire visant à sécuriser la circulation des biens et des personnes à travers le passage d'El Guerguerate, a passablement agacé le pouvoir algérien.

Si du côté du gouvernement et de l’armée, aucune réaction officielle, les médias algériens se sont fait les porte-voix de cet agacement. Le quotidien francophone Liberté-Algérie constate dans un article que «les positions partiales exprimées par les  pays arabes sur les incidents de Guerguerat éloignent davantage  l’Algérie du monde arabe».

«N'est-il pas venu le moment pour notre pays de revoir la nature de ses rapports avec ce bloc régional aux choix géostratégiques insoutenables ?»

Liberté Algérie

Face à l’isolement de l’Algérie sur la scène arabe, le journal propose à son gouvernement de «revoir les paradigmes de sa politique  étrangère vis-à-vis de ces pays arabes avec lesquels finalement, peu de choses nous unissent». Et d’envisager même un départ de la Ligue arabe sous prétexte que l’entité «est dominée par des  États qui ne font plus de la cause palestinienne leur souci, encore moins du peuple sahraoui».

L'isolement d'Alger

De son côté le quotidien El Watan a dénoncé dans un article le «parti pris» des monarchies du Conseil de Coopération du Golfe qui ont appuyé l’opération militaire des FAR du vendredi 13 novembre. «Ce n’est pas la première fois que l’Algérie voit sa diplomatie contrariée par les pays du Golfe, y compris au sein de la Ligue arabe où elle se trouve de plus en plus isolée», rappelle la publication francophone.

«L’Algérie doit-elle encore rester dans la Ligue arabe dominée par les monarchies du Golfe ?»

El Watan

Dans une interview accordée en février 2020 à des médias locaux, le président Abdelmadjid Tebboune s’était félicité des bonnes relations de son pays avec l’Egypte et les Emirats arabes unis. Un atout qui devrait, selon lui, garantir l’intervention algérienne en Libye. Depuis Alger a été écartée de ce dossier. Le Caire n’a d'ailleurs pas répondu aux invitations algériennes pour tenir une réunion du groupe des «pays voisins» de la Libye.

L'unanimité des monarchies du Golfe en faveur du Maroc suite à l'épisode d'El Guerguerate, a enfoncé le clou quant à la perte d'influence d'Alger sur la scène arabe accélérée par l'instabilité politique déclenchée par le hirak. L'isolement politique d'Alger est accentué par la vacance du pouvoir présidentiel depuis l'hospitalisation du président Tebboune en Allemagne suite à l'infection au Covid-19.

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