Menu

Grand Angle  

Le Maroc déploie l’armée pour sécuriser le passage frontalier d'El Guerguerate contre le Polisario

Après avoir observé de la retenue face aux harcèlement du Polisario à El Guerguerate, le Maroc a décidé l'envoi de l'armée pour sécuriser sa frontière avec la Mauritanie.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Après trois longues semaines de provocations du Polisario avec le blocage du passage d'El Guerguerate à la frontière avec la Mauritanie, le Maroc resté impassible jusque-là a décidé d'intervenir avec l'envoi de son armée pour sécuriser le passage du transport de marchandises vers le pays voisin.

Ainsi, les Forces Armées Royales (FAR) ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la mise en place d'un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon d'El Guerguarate, reliant les deux pays, indique vendredi un communiqué de l'Etat-Major Général des Forces Armées Royales.

Sont visés par cette intervention militaire inédite depuis l'accord de cessez-le-feu signé en 1991, la «soixantaine de personnes encadrées, par des miliciens armés du polisario», précise le communiqué. Toutefois, «cette opération non offensive et sans aucune intention belliqueuse se déroule selon des règles d’engagement claires, prescrivant d’éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l’usage des armes qu’en cas de légitime défense», tient à rassurer l'Etat-Major des FAR.

Mettre fin aux harcèlements du Polisario

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Marocains résidant à l’étranger, indique que «le Maroc a décidé d’agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale».

La diplomatie marocaine rappelle que le mouvement séparatiste et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, «y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la MINURSO». Des «agissements documentés» qui «constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu».

Pour la diplomatie marocaine, «ces actes sapent les chances de toute relance du processus politique souhaitée par la Communauté internationale». «Le Royaume du Maroc a accordé tout le temps nécessaire aux bons offices du Secrétaire général des Nations unies et de la MINURSO, afin d’amener le "polisario" à cesser ses actions déstabilisatrices et quitter la zone tampon d’El Guergerate», enchaîne le communiqué.

La même source regrette que «les appels de la MINURSO et du Secrétaire général de l’ONU, ainsi que les interventions de plusieurs membres du Conseil de Sécurité sont malheureusement restés vains. «Le "polisario" en assume, seul, l’entière responsabilité et les pleines conséquences», a conclu le ministère.

Article modifié le 13/11/2020 à 19h36

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com