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Grand Angle

Le Maroc dans la vie de Sean Connery, premier acteur à interpréter James Bond au cinéma

Sean Connery, premier acteur à interpréter de James Bond au cinéma, qui s’est éteint le weekend dernier à l’âge de 90 ans, était un amoureux du Maroc. C’est dans le royaume où il avait rencontré, dans les années 1970 et lors d'un tournoi de golf, sa deuxième épouse, la Franco-marocaine Micheline Roquebrune et où il avait tourné plusieurs films.

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Sean Connery et sa femme franco-marocaine Micheline Roquebrune. / DR
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Le 31 octobre, le monde a fait ses adieux à Sean Connery, premier acteur à incarner le personnage de James Bond, l’agent secret britannique fictif qui a fasciné tant les amoureux du cinéma. L'acteur écossais est décédé dans son sommeil, dans sa maison aux Bahamas, à l'âge de 90 ans. Selon sa femme Micheline Roquebrune, Connery est mort de démence, une maladie dont il a souffert au cours de ses dernières années.

Il «était un modèle d'homme», a témoigné son épouse Franco-marocaine, lors de déclarations à la presse. «Il était magnifique et nous avons eu une vie merveilleuse ensemble. Ça va être très dur sans lui. Mais cela ne pouvait pas durer éternellement», a déclaré la veuve franco-marocaine qui a vécu avec Connery pendant 45 ans.

Le James Bond écossais a épousé le peintre après une histoire d'amour née dans les années 1970 au Maroc. Le couple s'était rencontré en marge d'un tournoi de golf dans le royaume.

Une histoire d'amour née au Maroc

Micheline Roquebrune participait au tournoi. Lorsqu'elle avait rencontré Connery, elle ne savait pas qu'il était une grande star. Dans une interview de 2011, la Franco-marocaine, qui s'était mariée deux fois avant de rencontrer l'acteur, avait confié qu'elle était attirée par son «beau physique». «Je ne savais pas qui il était ni quoi que ce soit sur lui», avait-elle assuré.

Elle avait également déclaré au journal The Sun qu'il ne leur avait pas fallu trop de temps pour «s'entendre».

Le couple a commencé à se fréquenter juste après le voyage de Connery au Maroc. Mais les débuts n'ont pas été faciles. Selon Connery, pendant «les premiers jours», il était «difficile pour [eux] de se voir», car «elle vivait toujours en Afrique du Nord avec ses enfants».

Sean Connery dans le role d’Ahmed Raissouni lors du film «The Wind and the Lion».  / DR Sean Connery dans le role d’Ahmed Raissouni lors du film «The Wind and the Lion». / DR

Cinq ans plus tard, le couple a fini par se réunir et se marier, avant de déménager aux Bahamas où ils ont vécu depuis. Le couple n'a jamais eu d'enfants ensemble, mais ils ont apprécié leur vie conjugale et ont partagé des intérêts communs.

Ils adoraient tous les deux le golf et aimaient créer. Tout en travaillant comme peintre, Micheline Roquebrune était aussi une productrice dont l’un des travaux a été récompensé par un Tony Award, prix décernée par l'American Theatre Wing depuis 1947, selon The Sun. Elle faisait également partie de l'équipe du film James Bond de Connery en 1983 «Never Say Never Again».

Les films emblématiques de Connery au Maroc

En plus de son amour pour sa femme franco-marocaine, Connery était également amoureux du Maroc. Trois de ses films ont été tournés dans le royaume, dont «The Wind and the Lion», dans lequel il joue le rôle du personnage historique marocain Moulay Ahmed Raissouni. Le film est une production de 1975 qui raconte l'histoire de l'enlèvement réel du playboy américano-grec Ion Perdicaris.

Au cours de la même année, Connery a joué dans un film qu'il considère parmi ses favoris «The Man Who Would be King». Tourné à Ouarzazate, le film raconte l'histoire de deux ex-soldats qui sont partis de l'Inde britannique de la fin du XIXe siècle à la recherche d'aventures et se retrouvent dans le lointain Kafiristan (un pays légendaire), où l'un d’entre eux est pris pour un dieu et proclamé roi.

En 1986, Connery retourne au Maroc pour un film qui n'a jamais été présenté. Le film, intitulé «Afghanistan Why?», est interprété par Connery et l'actrice égyptienne Souad Hosny et réalisé par ke cinéaste marocain Abdellah Mesbahi. Une œuvre sur l'occupation russe de l'Afghanistan qui sera censurée.

Sean Connery et sa femme lors du Festival du Film de Marrakech en 2004. / DRSean Connery et sa femme lors du Festival du Film de Marrakech en 2004. / DR

Le film, selon Mesbahi, est resté prisonnier des étagères du Centre du cinéma marocain, après l'arrêt de la production. «Même si 70% des scènes du film ont été tournées, la raison pour ne pas le montrer jusqu'à présent est le manque de finitions des scènes liées aux batailles, qui nécessitent l'utilisation d'armes lourdes, de chars et de camions de l'armée. Et l'armée marocaine a refusé d'utiliser ses machines militaires dans ce travail cinématographique», avait rapporté le journal égyptien Al-Youm Al-Sabea.

En 2004, Connery et son épouse Micheline Roquebrune sont retournés au Maroc encore une fois. Ils étaient à Marrakech dans le cadre d’un hommage rendu à l’acteur écossais pour l'ensemble de ses réalisations, lors du Festival international du film de Marrakech.

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