Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmani, a exprimé ce mardi matin son intention de proposer à l’Elysée et à l’exécutif la dissolution de l’association de BarakaCity demain, mercredi. «Dans les jours qui viennent, d’ici sans doute 15 jours, je proposerai la dissolution du CCIF [Collectif contre l’islamophobie en France] au président de la République et au Conseil des ministres», a-t-il déclaré sur France Inter.
Je vais proposer demain en conseil des ministres la dissolution de Baraka City. #le79Inter pic.twitter.com/QriaNWGBxf
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 27, 2020
Gérald Darmanin a estimé que les raisons de dissoudre l’ONG seraient «nombreuses». «Voilà des gens qui prennent la parole systématiquement pour soutenir ceux qui appellent au jihad. C’est le cas du soutien à l’association Ana Muslim», a-t-il indiqué. «Lorsqu’on gèle des avoirs de ceux qui envoient des personnes promouvant le jihad et que le CCIF dit, je cite, ‘si leurs avoirs sont gelés, soyons de ceux qui compensent ces pertes’, (...) ça s’appelle une officine islamiste. Ça n’a rien à faire sur le sol de la République», a martelé le ministre de l'Intérieur.
Combien d’attentats faudra-t-il encore pour que certains se réveillent et voient qu’il y a manifestement un ennemi de l’intérieur qu’il faut combattre ? #le79Inter pic.twitter.com/z29eomDD4m
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«Combien d’attentats faudra-t-il encore pour que certains se réveillent et voient qu’il y a manifestement un ennemi de l’intérieur qu’il faut combattre ?», s'est-il encore interrogé.
A la veille de ces déclarations, le Collectif a annoncé qu’il envisagerait d’internationaliser ses actions afin de «mieux protéger» ses activités. Auprès de Yabiladi, le directeur exécutif de l’ONG, Jawad Bachar, a reproché au ministre de l’Intérieur de «jeter le CCIF à la vindicte populaire».