COP 22 : Le maire de Marrakech et son adjoint entendus la semaine prochaine par un juge

Près de 7 mois après avoir été convoqués par les autorités de la ville, le maire de Marrakech, Mohamed Larbi Belcaid et son adjoint Younes Benslimane comparaitront, la semaine prochaine, devant le juge d’instruction du tribunal chargé des crimes financiers à la Cour d’appel de la ville ocre.

Selon Alyaoum 24, cette comparution fait suite à une requête du procureur du roi de la même cour, pour soupçon de «dilapidation de deniers publics», qui fait suite à une plainte pour des dysfonctionnements ayant touché la conclusion, par la mairie de Marrakech, de 49 contrats de gré à gré, lors de l’organisation par le Maroc, de la 22e conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22). Ainsi, l'interrogatoire approfondi se déroulera le mardi 27 octobre et se poursuivra mercredi.

Au cours des deux sessions susmentionnées, le juge d'instruction informera le maire et son adjoint d’une nouvelle requête visant à mener des recherches judiciaires sur des soupçons de «bénéfices sur la conclusion de contrats».

L'ouverture de cette enquête intervient après la fin de celle menée par la division régionale de la police judiciaire à Marrakech sur une plainte déposée, en 2017, par l'Association nationale pour la défense des droits de l'Homme au Maroc. L’ONG avait considéré les accords de gré à gré conclus par la mairie «en violation du décret relatif aux marchés publics» et auraient été «signés sous prétexte de leur urgence».

Pour sa part, le maire PJDiste de la ville affirme que la négociation d’accords urgents est légalement autorisée, conformément à l’article 86 dudit décret. Il estime aussi que les accords mentionnés dans la plainte ont été réalisés dans le plein respect des lois, et à la demande de l'ancien gouverneur de Marrakech, par correspondance écrite officielle.