Est-ce la fin de l’«exil» pour Hamid Chabat ? L’ancien secrétaire général du parti de l’Istiqlal est rentré, hier au pays, en provenance d’Allemagne où lui et ses enfants ont des investissements.
Ce retour n’est pas sans soulever des interrogations, sachant que Chabat n’a pas assisté aux funérailles de sa sœur aînée, décédée en décembre 2019. Une absence qui avait alimenté des informations sur son «exil» en Turquie, où il a obtenu la résidence grâce à la procédure d’achat de biens immobiliers.
Ce retour intervient alors que la préparation des prochaines élections suit son court. En revanche, son parti l’Istiqlal est mal loti pour affronter ces échéances. D’abord, les finances de la Balance sont dans le rouge, contraignant la formation à se séparer de certains de ses locaux emblématiques à Rabat. Ensuite, le PI a grandement besoin du réseau de Chabat. Un homme qui connaît les subtilités des élections au Maroc, et qui jouit encore d’une popularité auprès de la base de sa formation et des notables.
La publication Le1 attribue l’arrivée de Chabat au Maroc à une médiation de Hamdi Ould Errachid, le maire de Laâyoune, son adversaire le plus farouche ayant déjà contribué à la victoire de Nizar Baraka au 17e congrès de l’Istiqlal, en 2017.
De toutes les casquettes que Hamid Chabat avait postée durant des années, il ne lui reste que celle de député. Depuis qu’il est tombé en disgrâce au lendemain des élections communales et régionales de septembre 2015, il a perdu celles de secrétaire général de l’Istiqlal et de son bras syndical, l’UGTM, ainsi que de la mairie de Fès.