France : Garde à vue du président de l’ONG Ummah Charity, qui a soutenu Brahim C.

Président de l’association Ummah Charity dans l’Oise, Billal Righi a été placé en garde à vue, lundi, dans le cadre des perquisitions ayant suivi l’attentat terroriste de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), selon des informations du parquet de Senlis, relayées par l’AFP.

Deux jours avant ce placement, l’associatif a appelé à la mobilisation pour Brahim C., le parent d’élève qui a porté plainte à l’encontre de Samuel Paty, victime de la décapitation survenue vendredi.

La même source indique que le président de l’Ummah Charity aurait refusé de «communiquer la clé de déchiffrement de ses ordinateurs et téléphones portables». Avant cela, samedi dernier, Billal Righi a lancé une cagnotte en soutien à Brahim. Le jour-même, l’associatif a annulé l’initiative, «à la demande de l’association de [Brahim C.], qui craignait des pressions». «Ça ne change rien à l’objectif de ce thread : montrer le véritable homme qu’est notre frère Brahim, loin du portrait que les semeurs de haines veulent peindre de lui», a-t-il ajouté sur son compte Twitter.

Depuis ce nouveau placement en garde à vue hier, l’entourage des deux associatifs a réitéré son soutien à ces derniers. Parallèlement, les opérations policières et perquisitions administratives visant certaines associations pourraient se poursuivre dans les prochains jours. Annoncée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lundi matin sur Europe1, cette mesure concernerait «des dizaines d’individus», soupçonnés d’être affiliés à la mouvance islamiste.

Ces opérations ont été décidées à la suite du Conseil de défense, tenu dimanche avec le président français Emmanuel Macron. Cependant, elles ne ciblent pas uniquement des individus «en lien forcément avec l’enquête» sur la décapitation de Samuel Paty. Pour Gérald Darmanin, il s’agit plus largement de «faire passer un message» aux «ennemis de la République».