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Breve

Une colère des pêcheurs des Canaries contre la FAO ravive le débat sur les frontières maritimes

Publié
Photo d'illustration. / DR
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L’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture ravive la polémique sur la décision du Maroc d’élargir ses frontières maritimes. La FAO (de son acronyme en anglais), a considéré la semaine dernière comme «eaux marocaines, la zone de pêche située à 7 miles de Fuerteventura», rapporte des médias ibériques.

Une identification aussitôt rejetée par les armateurs de la pêche thonière. Des partis de l’opposition se sont ensuite emparés de ce sujet comme une nouvelle arme contre le gouvernement autonome de l’archipel.  

«Cela ne veut pas dire que ces eaux sont marocaines, mais c'est juste la dénomination donnée par la FAO», a expliqué mardi 13 octobre la responsable de la pêche et l’agriculture, Alicia Vanoostende, en réponse à une question d’un député du Groupe nationaliste canarien. Elle a affirmé, par ailleurs, que la FAO attribue aux eaux entre l’Espagne et le Portugal le nom de Cadiz.  

Des explications ignorées par les formations politiques de droite. L’opposition n'a pas raté cette occasion pour revenir à la charge contre l’élargissement du Maroc de sa compétence juridique maritime. Hier, le porte-parole du parti Nouvelle Canarie, Luis Campos a exigé une «rectification» de la part de l'organisation relevant de l'ONU et «l’adoption par le Parlement (d’Espagne) d’une déclaration institutionnelle contre la décision unilatérale et illégale du Maroc d'élargir sa frontière maritime en occupant les eaux territoriales de l'archipel et du Sahara occidental».

Le parlementaire a réclamé également de l’exécutif de Pedro Sanchez de saisir les Nations unies contre le Maroc. «On ne peut plus continuer à attendre», a-t-il estimé.

Force est de constater que les partis de l’opposition comme de la majorité aux Iles Canaries se relaient pour surfer sur la question des frontières maritimes. Le 22 septembre, le président socialiste de l’archipel a indiqué que des mois après la publication au Bulletin officiel des lois 37.17 et 38.17, établissant la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son domaine maritime, «il continue à ne toucher le moindre millimètre des eaux» des Iles Canaries.

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