Plus de peur que de mal ce matin sur la ligne 13 du métro parisien pour Seine-Saint-Denis. Vers les 9h00 du matin, un homme a menacé les passagers du métro avec un pistolet automatique, un colt 45. Il a également crié dans le wagon «On n'est pas tous des Mohamed Merah ! Vous êtes manipulés !», rapporte Le Parisien.
En manipulant son arme, une balle est tombée sur le sol créant ainsi un vent de panique dans le métro. Un des passagers tire la sonnette d’alarme pour alerter le conducteur. Le métro s’arrête brusquement sous un tunnel et le conducteur arrive au niveau du wagon et évacue les passagers vers une autre voiture pour les mettre en sécurité. Pendant ce temps-là, l’individu ouvre les portes du métro, s’enfuit à pied et part se cacher le long d’une voie. Les policiers arrivent et finissent par l’arrêter. Aucun des passagers n’a été blessé. Un bien triste incident qui intervient seulement à un mois de la tuerie de Toulouse durant laquelle Mohamed Merah, Franco-algérien avait abattu 7 personnes dont un militaire Français d’origine marocaine.
Identité inconnue
Néanmoins la grande question qui reste sans réponse à l’heure actuelle est l’identité de cet individu. Est-il d’origine marocaine ? D’après l’agence Reuters, cet homme âgé de 30 ans est né au Maroc sans donner plus de précisions ni citer ses sources. En revanche, d’autres médias qui ont couvert ce fait divers n’ont, quant à eux, donné aucune précision du lieu de naissance ou de l’origine de cet homme. Reuters parle de l'individu comme étant un homme qui «ne semble pas jouir de toutes ses facultés mentales» et qui «est connu des services de police pour des dizaines de délits.».
Si cet homme est réellement d’origine marocaine ou maghrébine, cela risque de faire montée d’un cran les sentiments de haine à l’égard des Musulmans de France et ce à 9 jours du premier tour des élections présidentielles. Selon des derniers sondages parus hier, Marine Le Pen, présidente du Front National est créditée de 14 à 16% d’intentions de vote, derrière Jean-Luc Mélenchon (16-17%), Nicolas Sarkozy et François Hollande sont sous les 30%.