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Grand Angle

Fonction publique : Benkirane refuse l’intégration directe

L’intégration directe à la fonction publique est au cœur d’une controverse entre le gouvernement Benkirane et un groupe de diplômés sans emploi.

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Le 20 juillet 2011, l’équipe Abbas El Fassi signait un procès-verbal avec des diplômés sans emploi pour qu’ils bénéficient d’accès direct à la fonction publique en 2012 sans passer par le préalable du concours. Ce PV obtenu, grâce notamment à la médiation du CCDH (Conseil national des droits de l’Homme), intervenait après un sit-in ouvert de sept jours dans les locaux du siège central du parti de l’Istiqlal. Presque huit mois après la conclusion de cet «accord», les intéressés attendent toujours que l’actuel gouvernement honore les engagements de son prédécesseur. Entretemps, la primature a changé de locataire, El Fassi a quitté les lieux et c’est Abdelilah Benkirane qui le remplace.

Un changement qui risque de remettre en cause le PV du 20 juillet 2011. La nouvelle équipe exige des concernés de passer des concours. Mardi, le chef de l’exécutif a transmis, de manière sèche, ce message à des représentants de ce groupe de jeunes. Jeudi, Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication,  réitère la ferme volonté de son supérieur hiérarchique précisant que «l'intégration directe n'est pas possible du point de vue légal du fait que la constitution dispose clairement dans son article 31 que le gouvernement s'engage à assurer l'égalité entre les citoyens dans l'accès à la fonction publique selon le mérite». Et de renvoyer la balle dans le camp du Secrétariat général. En sa qualité de «conseiller juridique» de l’exécutif, le département de Driss Dahak est appelé à se prononcer sur la légalité de l’intégration directe dans la fonction publique de ce groupe de diplômés.  Une manière de noyer le poisson et de gagner plus de temps, sachant que le SGG est connu pour être un cimetière de nombre de projets de loi.

Le CNDH entre en ligne

Ce recours aux conseils du Secrétariat général du gouvernement intervient juste après des déclarations de Mohamed Sebbar. Mardi, le n°2 du CNDH, partie prenante du PV du 20 juillet 2011, lors d’une réunion avec les représentants des quatre coordinations des diplômés sans emploi, a exhorté l’équipe Abdelilah Benkirane d’honorer les engagements de Abbas El Fassi et du coup facilité l’intégration directe de quelques 2800 personnes dans les rangs de fonction publique. Au lendemain de ces déclarations de Sebbar, les forces de l’ordre dispersent avec violence une manifestation de ces mêmes jeunes devant le parlement.

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