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«Années de plomb» : Le CNDH relance le projet de transformer les bagnes en espaces culturels

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Ancien bagne de Tagounite, près de Zagora / DR.
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La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) exhume une vieille recommandation de l’Instance équité et réconciliation (IER). Amina Bouayach a annoncé, hier lors d’une visite à la région Drâa-Tafilalet, la relance de la transformation des bagnes des années 1960 et 1970 en espaces culturels, indique le CNDH dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

A cette occasion, la présidente s’est rendue à la prison de Tazmamart pour s’enquérir de l’«état d’avancement de l’aménagement de l’espace», souligne la même source. Sauf que les travaux accusent un retard. Le Conseil consultatif des droits de l’Homme avait déjà organisé en décembre 2008 en coopération avec le Centre international de justice transitionnelle un atelier, consacré à «la préservation active de la mémoire : cas de Tazmamart».

Au cours de cette rencontre, le président du CCDH, Ahmed Herzenni, avait évoqué la transformation des prisons de Ouarzazate, Zagora, Errachidia et Hay Mohammadi à Casablanca en espaces culturels et de préservation de la mémoire. Presque 15 ans après la présentation du rapport final de l’IER au roi Mohammed VI, cette recommandation n’a pas été concrétisée, même si l’Union européenne avait apporté un appui financier au projet.

Des pays qui ont vécu des expériences similaires à celles du Maroc ont réussi à donner des visages plus accueillants à leurs bagnes. La Villa Grimaldi, un haut lieu de la torture durant les années de dictature de Pinochet au Chili, est depuis 2004 un centre culturel. De son côté, l’Afrique du Sud avait décidé dès 1997 d’ouvrir aux touristes la prison de Robben Island, où Nelson Mandela avait passé 18 ans derrière les barreaux.

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