L’annonce de la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran est une nouvelle offensive diplomatique réussie, signée par Rabat. Une occasion pour adresser des messages à destination de plusieurs interlocuteurs, dont l’Iran, le Polisario, la communauté internationale mais aussi les Etats-Unis et les pays du Golfe. Décryptage.
Même si le ministre des Affaires étrangères a nié tout lien entre la rupture avec l'Iran et le contexte international, il y a de fortes chances que la décision pourrait booster la cote du royaume auprès de ses partenaires étrangers, à commencer par les Etats-Unis où des faucons anti-Iran occupent les postes clés au sein de l'administration Trump.
Les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Qatar et l'Arabie saoudite sont les premiers à témoigner de leur solidarité avec le Maroc, suite à l'annonce de sa rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran. Le Koweït observe pour l'instant le silence.
Cette année, le Maroc a marqué des points lors de l’examen de la question du Sahara au Conseil de sécurité. Les éloges des Etats-Unis au plan d’autonomie, le rejet de la Russie d’élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de humains et la position de la Grande-Bretagne sur le statut du Sahara, sont des raisons de satisfaction pour les responsables marocains. Mais la vigilance reste de mise.
Ce 1e mai, fête du travail dans le monde, a été l’occasion pour l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) d’organiser un assemblement au Pont du Carrousel, en hommage à Brahim Bouarram. Nous publions son appel à la mobilisation contre le racisme et la xénophobie.
Ce 1e mai 2018 marque une nouvelle rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran. Le royaume dénonce ainsi l’implication du Hezbollah dans le soutien au Front Polisario.