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Québec : François Legault persiste et signe quant à la loi sur les symboles religieux

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Le Premier ministre de Québec, François Legault. / Ph. DR
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Le Premier ministre québecois, François Legault, a affirmé jeudi ne pas croire en les incidents islamophobes qui viseraient les musulmanes depuis l’adoption par le gouvernement d’une loi interdisant à certains fonctionnaires de porter des symboles religieux.

Selon le média canadien CBC, François Legault a déclaré que «les personnes qui s’occupent de ce projet de loi (...) disent avoir reçu davantage de harcèlement, d’intimidation et même d’attaques depuis que le projet de loi a été adopté». «Croyez-vous ces histoires, pensez-vous qu’elles font réellement face à ces choses ? Pas vraiment», a-t-il fini par lâcher.

Qualifiant de modérée la loi sur les symboles religieux, «car elle ne s’applique qu’à un petit nombre de fonctionnaires», il a évoqué un texte «assez similaire» à ceux existant en Belgique, en France, en Allemagne.

Dans une interview séparée accordée à CBC Montreal News, Legault a suggéré que l’absence de restrictions sur les symboles religieux est en partie à l’origine de la montée de l’extrémisme de droite aux Etats-Unis. Les femmes «peuvent porter [un hijab] à la maison. Elles peuvent le porter dans des lieux publics», a-t-il enchainé.

Plusieurs femmes musulmanes qui portent le hijab ou le niqab ont déclaré à CBC News que depuis le dépôt de la loi en mars, elles avaient été harcelées, fait l’objet de propos haineux et «s’étaient fait cracher dessus». Justice Femme, un groupe de défense des droits des femmes, a ainsi enregistré plus de 40 incidents islamophobes dans la région de Montréal entre la fin mars et le début mai. 

De leur côté, les représentants de la communauté musulmane ont déclaré que les incidents de harcèlement n’avaient pas disparu dans les deux semaines ayant suivi l’entrée en vigueur de la loi. «M. Legault ne veut pas faire face à la réalité qui le regarde en face», a déclaré Hanadi Saad, président de Justice femme pour qui le Premier ministre «vit dans un déni total». «Nous le tenons pour responsable de ce que vivent les femmes musulmanes. Son déni ne fait qu’aggraver le problème», a-t-elle réagi.

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