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Grand Angle

Pays-Bas : Les Maroco-néerlandais de plus en plus performants sur le marché du travail

Le Bureau central de la statistique néerlandais a publié les chiffres concernant le marché de travail aux Pays-Bas. La communauté marocaine, celle qui a été le plus touché par la crise économique de 2008, a enregistré une nette progression. Détails.

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Photo d'illustration./Ph.DR
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Dans son rapport annuel, publié ce 22 février, le Bureau central de la statistique néerlandais (CBS) affirme que l’année 2018 a été celle où la participation des personnes d’origine marocaine et turque à la population active a été la «meilleure et est à son plus haut niveau depuis le début de la crise financière», rapporte le quotidien De Volkskrant.

Si les Maroco-néerlandais ont été les plus impactés par la crise, dix ans plus tard le marché du travail a été plus propice. En effet, en 2008, le taux d’emploi chez les maroco-néerlandais était de 54,6% avant de passer à 50,8%. Dix ans plus tard, ce taux est passé à 57,4%, avec quelques 153 000 personnes d’origine marocaine a disposer d’un travail rémunéré.

Outre les Marocains, les personnes issues de l’immigration «non occidentale» ont été en règle générale les plus impactées par la crise. Ce qui a engendré un grand écart avec le groupe d’origine néerlandaise et disposant d’un travail. En 2018, l’écart est toujours d’actualité et demeure «presque le même qu’il y a dix ans», souligne le rapport.

Un constat également formulé dans le rapport sur l’intégration, publié en novembre par le CBS. Le rapport pointé du doigt le fait que les personnes d’origine marocaine sont les moins susceptibles d’avoir un emploi. Preuve en est ce chiffre accablant sur le chômage, qui oscillait les 54% en 2016.

Femmes/hommes un écart encore marqué  

L’écart entre la participation hommes/femmes au marché du travail est également marquée. Chez la communauté marocaine, 65,8% des hommes travaillent alors que la participation féminine n’est que de 49%. Néanmoins, cet écart a diminué en comparaison avec les chiffres de 2008, lorsque seuls 44,3% des maroco-néerlandaises disposaient d’un travail, contre 64,3% chez les hommes.  

Le rapport sur l’intégration soulignait qu’hommes et femmes d’origine marocaine dépendent encore des prestations sociales, même si entre 2016 et 2017 cette dépendance a légèrement baissé. La baisse se fait grâce notamment à la deuxième génération qui elle, dispose plus souvent d’un travail rémunéré que leurs aïeux. Ils bénéficient principalement des allocations au chômage, des pensions d’invalidité ou de retraite.

Cette deuxième génération a joué un rôle crucial pour l’accélération favorable des taux. En effet, le rapport sur l’intégration soulignait la «forte augmentation de la jeunesse maroco-néerlandaise diplômée de l’enseignement supérieur», bien que le taux d’abandon scolaire soit toujours élevé.

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