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Le peuple marocain exprime sa joie après la qualification de l'Algérie au Mondial 2010

Au coup de sifflet final de la rencontre opposant l’Egypte à l’Algérie (0 à 1), hier soir, sur la pelouse de Khartoum, au Soudan, les boulevards de Casablanca étaient investis par une cohorte de véhicules qui n’avaient cesse de laisser éclater sa joie et d’exprimer - à coups de klaxons et de port du drapeau algérien - sa «fierté» de voir l’Algérie obtenir son ticket pour l’Afrique du Sud.

Le tout devant des badauds (parfois sous l’effet de surprise) et des policiers en uniforme qui regardaient les convois de voitures, sourire aux lèvres. «C’est une bonne chose que l’Algérie ait pu gagner. Je n’ai rien contre l’Egypte, mais avec l’élimination du Maroc et de la Tunisie, le Maghreb se devait d’être représenter au plus grand rendez-vous planétaire : la Coupe du monde de football», indique un passant.

Dans les cafés de la capitale, de nombreux Marocains étaient les témoins de la ferveur des foules et de l’effervescence des supporters à Alger et dans tout le reste du pays. Après plus de 2 décennies de «traversée du désert», les Fennecs signent leur grand retour sur la scène internationale.

Un come-back largement mérité tant la sélection algérienne a su construire sa qualification durant les matchs de poule grâce à un collectif solidaire et déterminé, sous la houlette d’une ancienne figure connu des Marocains, à savoir Rabbeh Saâdanne, vainqueur de la coupe d’Afrique des clubs avec le Raja de Casablanca, en 1988 1989.

Selon des supporters «vert et blanc», Rabbeh Saâdannne était particulièrement apprécié de l’encadrement, des joueurs et des supporters. «C’est un homme respectueux et fin connaisseur du foot. Un grand homme», indique Hassan, supporter du Raja.

Pour rappel, Saâdanne était à la tête d’une formation composée des Dolmy, Seddiki, Faouzi, Taoufik, Madih, Dridi, le gardien ivoirien,…et associée à des joueurs algériens tels que Cherif Ouazzani ou le gardien de but, Drid. Une démarche sur fond d’alchimie…gagnante, quasi inimaginable aujourd’hui.

Le temps d’une soirée, d’un (simple) match de football, on a assisté à une communion entre deux peuples que tout (devrait) unir et non opposer. Les différents politiques n’ont finalement pas pris le pas sur la proximité géographique et la passion du sport.

Rachid Hallaouy
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