Football : Marouane Fellaini quite le Standard de Liège pour Everton

Le football belge connaît des heures difficiles. La sélection nationale peine à revenir parmi les meilleures nations d’Europe, ses clubs ont toutes les difficultés à exister sur la scène européenne. Cependant, les jeunes pousses des Diables Rouges représentent un motif d’espoir. Cette nouvelle génération de footballeurs a pour figure de proue, Marouane Fellaini.

Né en Belgique, il possède la double nationalité belgo-marocaine. Après avoir commencé sa carrière dans de petits clubs, il rejoint en 2005, le Standard de Liège, en provenance du Royal Charleroi Sporting Club. Ses débuts ne sont guères probants, puisqu’il passe la saison avec l’équipe réserve. La saison suivante sera celle de son apprentissage en sein de l’équipe première. A la surprise générale, il participe au troisième tour qualificatif de la Ligue des Champions contre le Steaua Bucarest. Dans le même temps, il devient international espoir … belge, préférant les Diables Rouges à la sélection marocaine. Son ascension est rapide. Avec trente et une rencontres au compteur, il démontre une véritable aisance à son poste, pour un joueur seulement âgé de dix-huit ans. Le 7 février 2007, il connaît sa première sélection en équipe nationale face à la République Tchèque. « J’ai sollicité l’avis de mon père. Il m’a laissé libre de mon choix. Aujourd’hui, j’ai opté pour la Belgique parce que ma convocation m’a honoré à un bon moment. Mais j’avoue que mon choix n’est pas encore définitif. Je verrai avec le temps. » affirmait alors Fellaini, au moment de sa première convocation. Depuis, son choix est fait.

Si son idylle avec les Diables Rouges continue, on a pensait le 4 juin 2007, que la liaison entre le Standard et son joyaux allait prendre fin. En effet, en raison de la loi ‘78, il pouvait alors rompre unilatéralement son contrat. Chose qu’il a fait, jugent son salaire peu en rapport avec son talent. Heureusement pour le club détenu par Robert Louis-Dreyfus, les deux parties trouveront un accord rapidement. La saison dernière sera celle de sa consécration. Sous la houlette de son coach, Michel Preud’homme, il devient un pilier de l’équipe. Indiscutable sous la vareuse de la sélection belge, il s’impose comme la star du championnat. Cet homme rugueux sur l’homme est surdimensionné par un championnat de Belgique, devenu trop petit pour lui. Consécration suprême pour un africain ou un joueur d’origine africaine, il obtient en 2008, le Soulier d’Ébène. A tout juste dix-neuf ans, il l’emporte avec 210 points, loin devant le Marocain Mbark Boussoufa (110 points), le milieu offensif d’Anderlecht, le Sénégalais Mohamed Sarr (109 points) son coéquipier au Standard. C’est la première fois depuis la création du trophée, en 1992, qu’un joueur du Standard obtient le Soulier d’Ébène. Fort de ce titre, il avait préparé la saison sous les couleurs du Standard, avec la ferme intention de « tout gagner. Le titre, la Coupe de Belgique et aller dans les poules de l’Uefa. Est-ce réalisable ? On a un bon noyau. Si des joueurs expérimentés arrivent, tant mieux. Sinon, on fera sans. »

De bonnes résolutions pour ce gagnant. Cependant, d’autres records l’attendaient. En effet, à la surprise générale, il quitte le Standard quelques semaines plus tard afin de s’engager le 1er septembre, juste avant la fermeture du marché, sous les couleurs du club anglais d’Everton. Montant du transfert : 18,5 millions d’euros ! C’est tout simplement, le transfert le plus cher de l’histoire du football belge et de loin, mais également celui du club anglais. Une somme qui représente à elle toute seule, les 4/5 du budget annuel du club belge. Une offre qui ne pouvait être refusée. De son côté, Marouane touchera un salaire de 92 000 eus net par mois.

A tout juste vingt ans, Marouane Fellaini semble devoir battre tous les records. Coïncidences ou destinée, il affrontait le Standard de Liège, avec son nouveau club d’Everton, lors du premier tour de la Coupe de l’UEFA. Malheureusement pour lui, pour une fois, il s’est trouvé du mauvais côté, ses anciens coéquipiers lui ont joué un mauvais tour. Ce n’est que partie remise, pour un joueur qui devrait découvrir en Angleterre, un terrain de jeu à sa dimension.

Sébastien Renard
Source : Goal.com