Le Burkina pour préparer la Guinée

Décidément, c’est la saison Sarsar ! Le Bosman marocain (toutes proportions gardées bien entendu) un peu malgré lui. Déjà que le Wydad et le Kawkab n’ont pas fini de se l’arracher, à coup de déclarations, d’ijtihad et autres interprétations d’un règlement que les exégètes fédéraux sont incapables de décoder, et que d’autres équipes se sont mêlées à la danse dans l’espoir de grignoter sur tapis des points perdus sur le terrain, le tout dans un silence insolite ou insolent, mais qui traduit surtout une incompétence que l’on ne s’est pas gêné de déclarer le plus officiellement du monde en s’en remettant à la FIFA. Il faut le faire !

Mais Zaki n’en a que faire. Lui, à qui on reproche tant de snober le championnat national et ses acteurs vient de prouver tout le contraire. Et s’il a retenu Sarsar, c’est sans doute parce que celui-ci a dû lui taper dans l’œil et non parce que tout le monde se le dispute. Sûrement pas.



Au fait «l’événement» ce n’est pas ce Sarsar dont d’ailleurs ce n’est pas le vrai nom (allez savoir pourquoi il joue sous un pseudonyme), mais plutôt la nouvelle liste de Zaki.
Celui-ci a donc repris les mêmes moins les blessés, Zaïri, et Kaïssi et sans les Elkarkouri ni Elyacoubi qui ne seront pas du prochain Maroc/ Guinée, pour cumul d’avertissements.

Les gardiens de buts locaux qui ont plus de chances de se voir retenus en équipe nationale que leurs compères joueurs n’ont qu’à bien se tenir, après l’épisode Fouhami, il va falloir faire désormais avec Khalid Sinouh (RKC Hollande), surtout que les Miaghri, avec quelques sorties hasardeuses et Jarmouni avec une gaffe fatale n’étaient pas terribles à l’occasion de leur tout dernier duel.

Autre nouveauté, l’appel de l’Alsacien Yacine Abdessadki, un latéral droit au tempérament offensif, poste vacant depuis la blessure de Walid Regragui, et ce n’est sûrement pas un Hdioued et encore moins avec son numéro 10 qui pourrait le combler.

Autre Marocain d’ici en lice, le Rajaoui Amine Rbati, le doux, l’élégant qui est en passe de se faire remarquer par des expulsions aussi stupides qu’inutiles.

Tout ce beau monde sera probablement testé par l’entraîneur national y compris Sarsar qui, ce coup-ci, devra évoluer sans problèmes. On verra mal le sparring partner, le Burkina en l’occurrence, déposer quelques réserves. En plus d’une double licence nationale (merci la fédé), il doit en avoir une FIFA, puisque c’est celle-ci qui l’avait auparavant affranchi et puisque c’est vers elle que les responsables du football national se sont tournés pour qu’un cas de cuisine strictement intérieure soit «internationalement» résolu. La vache!

Mohamed Benarbia
Source: Libération (Maroc)