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Coupes africaines - le Raja battu par l'Etoile du Sahel

... et les FAR victorieux de Marsa : Match nul avant Tunisie-Maroc

Assurément, l'équipe des FAR, sous la férule de M'hammed Fakhir, est devenue une grosse cylindrée africaine capable de représenter dignement le football national sur l'échiquier continental. Depuis deux saisons, les FAR dominent de la tête et des épaules le championnat du Maroc et sans une malchance inouïe, face au Kawkab il y a deux ans, les militaires auraient remporté deux titres successifs.

Samedi, devant Mostakbal Al Marsa de Tunisie, les coéquipiers de Kaddioui ont démontré, s'il en était encore besoin, qu'ils avaient atteint une autre dimension et qu'ils étaient sur le chemin de renouer avec leur glorieux passé, celui des Bamous, Ammar, Kordassa, Mokhtatif, Fadili et autres Laghrissi.

Maîtres de leur sujet, les militaires ont, patiemment et consciencieusement, tracé la voie vers le succès. Sans jamais se précipiter ni s'énerver, les amis d'Ajeddou, auteur du but victorieux, ont attendu le moment opportun pour porter l'estocade à une équipe tunisienne qui leur a tenu la dragée haute durant les trois quarts de la rencontre.

Auparavant et avant le but libérateur, Ouchella, Naoum ou encore Kaddioui avaient tour à tour raté l'occasion d'ouvrir la marque. Portés par un public tout acquis à leur cause, les militaires ont trouvé d'énormes difficultés pour tromper la vigilance d'une excellente défense de l'AS Marsa. Et comme tout arrive à point à qui sait attendre, les hommes de M'hammed Fakkir seront récompensés pour leur labeur à la 67e quand Ajeddou, sur un excellent travail de Kaddioui, offrira le ticket de la finale à ses coéquipiers.

A l'inverse des FAR, le Raja de Casablanca a, de nouveau, déçu les 40.000 spectateurs qui s'étaient déplacés au complexe sportif Mohammed V pour suivre la demi-finale aller face à l'Etoile du Sahel.

Les «Verts», sans âme et pratiquant un jeu décousu, terne et insipide, ont été surpris par une équipe tunisienne qui s'était pourtant déplacée à Casablanca pour seulement limiter les dégâts.

Mais les Tunisiens croyaient, en foulant la pelouse du stade Mohammed V, qu'ils avaient affaire à la prestigieuse formation d'antan, celle qui avait épinglé en finale et chez lui leur éternel rival, l'Espérance de Tunis.

Au lieu de cela, ils ont eu affaire à une formation désorganisée et incapable d'ébaucher la moindre attaque qui puisse inquiéter l'excellent keeper de l'Etoile lequel a passé une soirée des plus tranquilles face à des attaquants rajaouis inexistants.

Mais comment le Raja pouvait-il faire autrement ? Comment une équipe privée d'Aboucherouane, Kacimi, Nater, Erbati, Moussa Souleimane pour ne citer que ceux-là et qui a effectué un déplacement aussi long que mouvementé en Afrique du Sud et en Syrie pouvait-elle tenir tête à une formation tunisienne arrivée au Maroc – tenez-vous bien ! – avant que les Casablancais ne rejoignent le pays ! ?

Comment une équipe qui ne dispose pas d'un effectif dépassant les 20 joueurs peut-elle opérer sur trois fronts (Coupe d'Afrique, Coupe arabe et championnat)? Il ne faut donc pas demander l'impossible à des garçons qui, de surcroît, sont sous la houlette d'un entraîneur dépassé par les évènements et dont les choix tactiques ont estomaqué les supporters rajaouis.

Mustapha Abou-Ibadallah
Source : Le Matin

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