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Badou Zaki : «J'assume pleinement mes choix!»

Le coach national s'explique sur son différend avec Naybet

Dans tous les pays du monde, les intérêts de l'état ou de la nation passent avant tout. Tous les efforts convergent vers la préservation de ces intérêts. Prendre part à la Coupe du Monde de football, réussir ces qualifications combinées Coupe du Monde-Coupe d'Afrique demeure la préoccupation de tout Marocain.

Comment peut-on porter atteinte à la sérénité de l'équipe nationale en jetant de l'huile sur le feu en transformant un simple fait divers en un conflit surdimensionné. Pour une fois que nous avons un cadre national beaucoup se précipitent pour le descendre. Et pourtant jamais dans l'histoire footballistique du Maroc un entraîneur n'avait accompli un parcours aussi remarquable.

Nous sommes premiers de notre groupe et nous sommes la seule équipe dans tous les groupes africains qui demeure sans défaite. Drôle de façon de remercier Badou Zaki! Ecarter un joueur quelle que soit sa dimension est un fait que nous vivons chaque jour sur tous les terrains du monde.

Des entraîneurs renvoient, écartent ou rayent carrément des joueurs de leurs formations pour une raison et pour une autre. Ils invoquent la méforme, la non-inscription de tel ou tel joueur dans leurs schémas tactiques est monnaie courante. On se rappelle que l'un des meilleurs joueurs de tous les temps, Johan Cruyeff, a été rappelé sur le banc de touche par l'entraîneur allemand du FC Barcelone, Weisweller.

C'est un fait que les entraîneurs vivent tous les jours sans que l'on s'en offusque outre mesure.
Aujourd'hui, le simple fait divers entre un coach et son capitaine d'équipe ne mérite que l'on y accorde les proportions qu'il a enregistrées. Dans cet ordre d'idées, Badou Zaki, coach national, a été on ne peut plus claire dans ce sens : « Je tiens à préciser que je suis le seul responsable de tout ce qui touche l'équipe nationale sur le plan de choix de joueurs, de choix tactique, de rappel ou de renvoi de certains joueurs. Et j'en assume l'entière responsabilité.

Tout ce que j'entreprends au sein de la formation nationale ne concerne que moi ! J'ai la pleine latitude de la part des hautes instances de notre football pour agir en toute liberté. Je trouve les déclarations de Naybet indignes d'un joueur professionnel. J'aurai aimé qu'il me parle de ses préoccupations d'homme à homme. Je me demande pourquoi il ne l'a pas fait quand on était au Kenya ! Quant à certains médias (heureusement pas tous !) qui ont fait de cette divergence d'opinion tout un plat, je pense qu'il l'ont fait pour mieux vendre leurs produits ! » Il subsiste toutefois ce que l'on raconte au sujet de l'adjoint Abdelghani Benaciri. Ce dernier, racontent les détracteurs, aurait été «remercié» par l'ami de toujours.

Zaki répond : «Je n'y suis pour rien en ce qui concerne la mise à l'écart de Abdelghani. C'est un ami de longue date pour lequel j'ai beaucoup d'estime. Je garde de lui le souvenir d'un adjoint avec lequel j'ai partagé des moments de joie et déception. Les hautes instances qui gèrent le football national et le médecin de l'équipe nationale, sont plus aptes que moi à vous répondre à ce sujet. Je ne pourrai pas en dire plus dans l'intérêt de Abdelghani.»

Contacté à son tour, le docteur Boujemâa Zahi, médecin de l'équipe nationale, a été comme à l'accoutumée d'une grande courtoisie. Sa réponse à notre interrogation a été on ne peut plus claire:«Benaciri se porte on ne peut mieux. De retour d'Arabie Saoudite où il a remporté la médaille, il a été très stressé. A chaque niveau qu'il passait dans la compétition, le stress augmentait.

Maintenant, Abdelghani se porte bien, il a très bien récupéré. En tant qu'employé de la FRMF, si les responsables jugent qu'il pourra réintégrer, ce sera fait ! Pour l'instant le souci du président de la FRMF est d'asseoir le développement de notre football auquel il aspire en compagnie de son staff.» Claire et net!

Source : Le Matin

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