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Nouvel assaut d'immigrés à Melilla

Six cent cinquante clandestins d'Afrique subsaharienne ont tenté hier de franchir la barrière métallique qui sépare l'enclave espagnole du Maroc.

HIER A L'AUBE, l'enclave espagnole de Melilla, sur la côte marocaine, a une nouvelle fois été assaillie par un groupe d'immigrés. Environ 650 clandestins d'Afrique subsaharienne, munis d'échelles en bois artisanales et parfois armés de pierres, ont tenté de franchir la double barrière métallique marquant la frontière entre les deux pays. Au cours de ce nouvel assaut, le cinquième en un mois, environ 350 immigrants ont réussi à pénétrer à Melilla. 135 d'entre eux ont été blessés ainsi que sept agents de la Garde civile espagnole. Cette nouvelle infiltration massive, similaire à celle qui, jeudi dernier à Ceuta, avait causé la mort de cinq clandestins, prouve la détermination des immigrés.

Ce dernier assaut collectif a eu lieu dans le quartier dit «chinois», à quelques mètres du principal poste frontière et à un endroit où la barrière métallique avait récemment été surélevée de trois à six mètres. Les assaillants ont utilisé des échelles d'environ six mètres de haut, le double de celles qu'ils utilisaient avant l'élévation de la clôture métallique. «Les immigrants ont démontré une agressivité et une virulence inédites, selon la préfecture de Melilla. Ils ont lancé des pierres contre les gardes civils.»

Ni l'envoi par Madrid de 130 appareils de détection à infrarouges ni le déploiement de 200 militaires espagnols à la frontière de Melilla ne parviennent à arrêter ces avalanches humaines. Plus de 12 000 tentatives de passer en force ont été recensées dans le secteur frontalier de Melilla depuis le début de l'année.

Le centre d'accueil des immigrés de la ville, le Ceti, est au bord de l'explosion. Même les tentes de l'armée, installées pour héberger les immigrés, affichent complets. Afin de désengorger les centres de soin, le gouvernement espagnol devait transférer, hier, 200 immigrants vers la péninsule Ibérique. Ils seront hébergés dans de nouveaux centres d'accueil avant d'être lâchés dans la nature avec un avis d'expulsion en poche.

Diane Cambon
Source : Le Figaro

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