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Association «chaîne du cœur» entre la Suisse et le Maroc

Apprendre à exercer un métier par le biais de la pratique d'un sport, le tennis sur chaise roulante, en particulier, et permettre à des personnes handicapées non seulement de découvrir un sport passionnant, mais aussi de s'épanouir professionnellement et de retrouver une certaine indépendance financière, tel est l'objectif de l'association "chaîne du cœur", créée en février 2005 par une poignée de bénévoles et présidée par Hassan Achomi, un grand champion de tennis sur chaise roulante et qui a participé à plusieurs manifestations internationales.

C'est un projet qui lui tenait à cœur depuis quelques années déjà et qui commence à se concrétiser. L'homme est soutenu par des cadres d'entreprises, informaticiens, architectes, économistes et aussi son épouse Colette. Toutes ces personnes veulent pleinement s'investir pour également permettre à des jeunes handicapés à participer à des tournois aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. Le but est de leur apporter dans un premier temps un soutien financier et logistique lorsqu'ils seront en déplacement.

La chaîne du cœur va également collaborer avec des associations marocaines déjà actives dans la fabrication de matériels orthopédiques ou des ateliers d'apprentissage. Ainsi 500 handicapés pourront bénéficier des ateliers orthopédiques en obtenant enfin un appareil auxiliaire qui leur permettra de se déplacer au quotidien. " Ce projet a déjà attiré l'attention des responsables de la fédération internationale, explique Hassan Achomi, qui envisagent même de l'élargir à tout le continent africain.

Il s'inscrit également dans la philosophie générale de l'Année internationale du sport 2005, une opération conduite par M.Adolf Ogi sous l'égide de l'ONU et qui entend promouvoir le sport comme facteur de paix et de développement ". Fondateur de " la chaîne du cœur ", Hassan Achoumi qui pratique le tennis sur chaise roulante depuis de nombreuses années a été champion suisse en 2003 et veut à la fois faire découvrir ce sport méconnu dans son pays d'origine, le Maroc, et aussi favoriser l'intégration des personnes handicapées, dont la situation sociale est précaire.

Parrainer des projets sportifs
C'est en compagnie de son ami, Raphaël Grémion, que Hassan Achomi a réalisé la première exhibition de cette discipline au Maroc, à l'occasion du Grand Prix Hassan II, en 2001. Le public et les joueurs professionnels présents ont été subjugués par le talent de ces deux joueurs. Le succès fut immédiat et ne manqua pas de susciter des vocations chez les handicapés marocains. Deux ans plus tard, une trentaine de sportifs pratiquait ce sport.

En 2003 eut lieu pour la première fois un championnat national et un tournoi international à Oualidia. Une belle récompense pour tous ceux qui ont facilité la promotion du tennis sur chaise roulante. Mieux, c'est un handicapé marocain qui mit au point, dans sa cuisine, la première chaise de sport. Le résultat fit sensation. Et tout le monde s'accorda à reconnaître qu'il était possible de lancer au Maroc la fabrication de chaises de sport par des handicapés. Un premier atelier a d'ailleurs vu le jour à Ouarzazate grâce au soutien des associations Mjid, Al Amal et Horizon.

Hassan Achomi a également levé le voile sur les compétitions qui intéresseront notre pays avec la collaboration de la FRMSH, dirigé par une nouvelle équipe et présidée par Hamid El Aouni. Des tournois de basket et de tennis seront mis sur pied. L'objectif est surtout d'intéresser des associations comme l'ITF pour venir au Maroc parrainer des projets sportifs à l'image de ce que fait la Silva Funds, qui sélectionne 2 ou 3 pays par an pour leur octroyer des fonds pour le développement du tennis sur chaise roulante et la formation de coachs.

Saïd Mrini, le DTN, reste le coordinateur de ce projet et maintient un contact permanent avec la FRMT qui soutient également l'organisation des évènements. Dès l'an prochain, plusieurs villes dont Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir seront le pôle d'attraction de quelques manifestations internationales.

Abdeslam Bilali
Source : Le Matin

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