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Drôle d’endroit pour un débat. Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy se sont affrontés ce week-end sur la question de la discrimination positive, lors de l’université d’été du Parti radical à Perpignan, une ville récemment touchée par des violences entre les communautés arabes et gitanes, après les meurtres de deux Maghrébins.
Pour le Premier ministre, qui s’est rendu sur place samedi, pas question de toucher au modèle républicain égalitaire. « Choisir le communautarisme, c’est tourner le dos à la France qui donne à chacun de ses enfants des droits universels et des devoirs », a-t-il expliqué, critiquant sans le dire Nicolas Sarkozy, favorable à la discrimination positive pour les Français issus de l’immigration. Le ministre de l’Intérieur a répliqué hier, plaidant pour des quotas limités dans le temps. Sans quotas, a-t-il estimé, « la situation mettra des décennies à se débloquer ». Mais le tout « sur un temps donné, avec évaluation à la sortie ». « Je suis prêt à appeler la discrimination positive le volontarisme républicain », a-t-il incidemment lancé au chef du gouvernement.
Nicolas Sarkozy est aussi revenu sur la loi de 1905 de séparation entre les Eglises et l’Etat, redemandant sa révision. « La laïcité n’est pas une vache sacrée qu’on regarde en disant : “Il y a un siècle maintenant, on ne touche plus rien” », a-t-il déclaré devant les militants du Parti radical, petite formation associée à l’UMP.
L’opposition entre les deux hommes, sur fond de présidentielle 2007, se durcit, après les critiques de plusieurs députés UMP, la semaine dernière, contre la politique du gouvernement et indirectement Jacques Chirac.
Source : 20 minutes
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