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Attentats: le Marocain Mohammed Gherbouzi se dit innocent

Le Marocain Mohammed Gherbouzi, soupçonné d'être impliqué dans les attentats de Londres, a clamé son innocence à la chaîne panarabe Al-Jazira, affirmant ne pas être en fuite.

"Je ne me cache pas et je ne suis pas un terroriste", a déclaré Guerbouzi, qui s'exprimait depuis Londres.

Selon la presse britannique, Scotland Yard a lancé aux polices européennes, y compris à Europol, un avis de recherche concernant cet homme de 44 ans, qui bénéficie de la double nationalité marocaine et britannique.

Le porte-parole d'Europol, Rainer Wenning, s'est pour sa part refusé à tout commentaire sur ces informations.

"Ce sont des mensonges. Ils ont fabriqué cette histoire", a accusé Guerbouzi dans un entretien diffusé samedi soir par Al-Jazira. D'après lui, un responsable de l'ambassade du Maroc à Londres, qu'il a refusé de nommer, serait derrière les allégations l'associant à des groupes terroristes.

Condamné par contumace à 20 ans de prison au Maroc pour son implication dans les attentats de Casablanca du 16 mai 2003 et cité comme suspect pour ceux de Madrid du 11 mars 2004, Gherbouzi est soupçonné d'un être l'un des chefs du Groupe islamique combattant marocain (GICM). Installé depuis une vingtaine d'années en Grande-Bretagne, il a échappé à plusieurs demandes d'extradition formulées par le Maroc.

Sa situation est aujourd'hui tout autre. "Le Marocain est-il le cerveau des attentats", titrait dimanche en "une" le tabloïd "Daily Mail".

Dans l'entretien diffusé par la chaîne qatarie, le visage barbu de Guerbouzi est flouté. Il dit ne pas vouloir apparaître à l'écran pour éviter tout harcèlement contre sa personne. Son portrait a néanmoins été publié dans les journaux britanniques de samedi.

Le journaliste qui l'a interviewé a confirmé qu'il s'agissait de Guerbouzi après avoir vérifié son passeport.

Selon le quotidien arabe "Asharq al Awsat" publié dans la capitale britannique, Mohammed Guerbouzi s'est installé en Grande-Bretagne en 1974 avec sa famille. A Londres, il était en contact avec des militants islamistes connus des autorités. Il serait également proche d'un groupe qui a envoyé de jeunes djihadistes combattre en Bosnie et en Tchétchénie.

Dans un entretien à ce journal datant de plusieurs années, il se dit toutefois opposé aux attentats suicide. "Ma position est claire. Je n'accepte pas qu'une personne entre dans un restaurant ou hôtel et se fasse sauter", affirmait-il.

Source: AP

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