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L’été : saison de tous les risques

Le retour de l’été n’est pas seulement synonyme de la joie et de l’allégresse des retrouvailles, mais également de craintes.

Malheureusement, il semble y avoir une fatalité à ce qu’avec la température qui monte, le thermomètre de l’incivisme grimpe dangereusement au mépris du respect de la vie humaine et au mépris des efforts consentis par les pouvoirs publics.

En effet, entre les victimes des accidents de la circulation, les intoxications alimentaires qui montent en flèche, les agressions, il y a énormément de questions qui se posent et qui devraient sonner le glas pour tous les incivismes condamnables.

En ce qui concerne les accidents de la circulation, malgré toutes les dispositions prises récemment par le gouvernement, dont la campagne qui appelle à la vigilance et au changement de conduite sur la route, il semble qu’il y ait, quelque part, un grain qui coince la machine.

Entre la non-application de la loi, et la majorité de conducteurs qui ont du mal à respecter le code de la route, sans parler de ces véhicules tout juste bons pour la ferraille puisqu’il s’agit ni plus ni moins de tombeaux qui roulent à ciel ouvert, la facture est très lourde pour notre pays puisque plus de 3500 marocains perdent la vie chaque année sur la route.

Résultat : la triste réputation meurtrière de nos routes a fait le tour du monde et il sera très dur, quoique vital, pour notre pays de s’en débarrasser.

Côté intoxications alimentaires, notre pays a également du pain sur la planche. De ce côté là, nous n’avons aucune leçon à donner à nos partenaires commerciaux et aux pays avec qui nous entretenons des relations car le Royaume du Maroc ne dispose toujours pas en 2005 d’une agence pour la sécurité sanitaire. A l’heure où l’UE impose la traçabilité et où le libre - échange fait des ravages (USA, Turquie, Chine, etc...), toutes les précautions devraient être prises sachant que le risque zéro n’existe pas !

Le Maroc se doit de se donner les moyens d’une véritable politique de protection du consommateur car il est inadmissible de se retrouver aux urgences après avoir pris un sandwish à la plage, voire de se retrouver carrément au cimetière après un plat dans une gargote n’ayant pas le souci de l’hygiène.

La protection du consommateur doit désormais être liée à la promotion du tourisme national en vue de l’horizon 2010. En effet, rien ne servira d’aménager des stations balnéaires et de construire de grands établissements hôteliers si l’on n’impose pas la qualité, l’on ne réprime pas la fraude et l’on ne sanctionne pas sévèrement la non-qualité.

Un vaste chantier à investir d’une manière inévitable et incontournable car en ce domaine nos concurrents n’ont pas lésiné sur les moyens et entre nous, l’erreur ne pardonne plus. L’improvisation et le laisser-aller n’ont plus de place à l’heure actuelle.

A ce sujet, la propreté des villes, celle des plages et la qualité de l’eau de baignade sont autant de facteurs à prendre en considération.

Dernier point, et pas le moindre, la montée de l’insécurité, des vols et des agressions au cours de l’été.

Malheureusement, les MRE et les touristes passent pour des cibles de choix qui sont l’objet de tous les harcèlements.

Entre la mendicité et les agressions, il y a du travail sur la planche et il faut se dire qu’il y va aussi de l’image du pays. Une réflexion s’impose car des solutions sont à trouver d’urgence.

Bon été et bonnes vacances à tous et à toutes.

Hafid FASSI FIHRI
Source : L'Opinion

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