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Jamal Zougam nie toute participation aux attentats de Madrid

Le marocain Jamal Zougam, l'un des poseurs présumés des bombes lors des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, a profité de sa comparution mercredi en tant que témoin au procès de la cellule du réseau Al-Qaïda en Espagne, pour dire qu'il était innocent et "très mal traité en prison".

"J'ai travaillé en tant que commerçant jusqu'au 13 mars (2004) quand ils sont venus m'arrêter à ma boutique, sans que je sache rien. Ils ont diffusé mon nom sur les télévisions du monde entier sans que je sache rien", a-t-il dit. Jamal Zougam tenait une télé boutique dans le quartier de Lavapies où auraient été vendus les téléphones portables qui ont servi pour faire exploser les bombes à bord des trains de banlieue de Madrid qui ont fait 192 morts.

Un de ces téléphones retrouvé dans le sac d'explosifs qui n'a pas explosé a mené les enquêteurs vers cette boutique et à Zougam. Par ailleurs, plusieurs témoins l'auraient reconnu à bord de l'un de ces trains comme un éventuel poseur de bombes. Jamal Zougam était entendu comme témoin dans le procès du réseau espagnol d'Al-Qaïda soupçonné d'avoir participé aux préparatifs des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Dans ses dépositions à la barre, il a nié toute relation personnelle avec le chef présumé de cette cellule, le syrien Imad Eddine Brakt Yarkas, dit "Abou Dahdah". Il a reconnu qu'il le connaissait dans le même quartier de Lavapies comme tous les autres commerçants et qu il a eu avec lui des relations commerciales épisodiques.

Aux questions du procureur sur ses conversations téléphoniques avec Abou Dahdah, Zougam a répondu qu'elles étaient "pratiquement toutes à caractère commercial". Concernant une conversation téléphonique datant du 5 septembre 2001 avec Abou Dahdah dans laquelle il lui annonçait son retour du Maroc, Jamal Zougam a dit qu'il ne s'en "souvenait pas". Durant sa comparution au début du procès, le syrien avait indiqué que ses contacts avec Zougam relevaient du commerce et qu'il ne le considérait pas comme un bon musulman pratiquant parce qu'il le voyait "sortir avec les filles".

Source : L'Economiste-MAP

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