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Perpignan: un maghrébin battu à mort pour une place de parking

Quatre jeunes ont été interpellés et placés dimanche en garde à vue à Perpignan après le décès d'un jeune homme âgé de 29 ans, d'origine maghrebine, battu à mort sur un marché populaire du centre de la ville, a annoncé lundi le sénateur-maire Jean-Paul Alduy.

Au cours d'une conférence de presse, M. Alduy, a affirmé qu'il s'agissait "d'un lynchage barbare ignoble à la suite d'une banale altercation autour d'une place de parking". Citant un de ses conseillers municipaux - qui a recueilli le témoignage de la soeur de la victime, présente lors du drame - M. Alduy a indiqué qu'"un premier accrochage entre la victime et ses agresseurs pour une place de stationnement a provoqué un premier incident, au cours duquel des glaces du véhicule du jeune homme ont été brisées à coups de pierres." "Il est revenu relever les identités afin de se faire rembourser les dégâts par son assurance. Les jeunes, connus des services de police pour leur grande violence - l'un d'eux à été interpellé 19 fois - l'ont alors roué de coups avant de le poursuivre dans les rues du quartier Saint Jacques. Ils se sont mis à plusieurs pour l'achever à coups de barre de fer à l'intérieur d'un restaurant où il s'était réfugié et dont ils avaient fait sortir le propriétaire", a-t-il précisé.

Selon les pompiers, qui lui ont prodigué les premiers soins, le jeune homme est décédé peu après leur arrivée. Trois jeunes gens appartenant à la communauté gitane ont été interpellés pour violences dimanche après-midi et un quatrième pour non assistance à personne en danger, a précisé le député-maire de Perpignan.

Le maire de Perpignan a insisté lundi sur la "banalité" de la rixe à l'origine du drame, estimant qu'il ne s'agissait en rien de violence inter-communautaire, ni de règlement de comptes. Lundi après-midi un face à face entre des jeunes des deux communautés - séparés par des policiers - a eu lieu sur la place où avait commencé le drame, dans l'attente d'une réunion entre les responsables communautaires, la police et le maire, prévue pour lundi soir.

Selon un journaliste de l'AFP sur place, deux cents jeunes Maghrébins se sont alors rendus à la mairie pour demander "justice", provoquant la sortie de M. Alduy d'une réunion du conseil municipal. "Je vous demande de m'aider, de garder votre calme et votre dignité afin de préserver la coexistence entre les communautés de la ville", leur a-t-il dit. Le parquet et la police se sont refusés à fournir une quelconque information sur les circonstances du décès du jeune homme ni sur l'interpellation se ses agresseurs présumés.

Source : AFP

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