Menu

Perversion et ignominie : La pédophilie fait tâche d'huile au Maroc

De nombreux pays abritent des pourcentages alarmants de pédophiles qui laissent perplexes. La pédophilie est un drame social au Maroc et non une tare extérieure à nos moeurs et n'est surtout pas l'apanage exclusif des pays non musulmans. L'heure est venue de lever le voile sur cette répugnance et de ne plus faire l'autruche.

Grande est la stupéfaction des Marocains lorsqu'ils entendent parler de pédophilie. Certains justifient de tels actes par des maladies mentales et d'autres prennent un ton choqué et accusent les étrangers aux m¦urs légères d'influencer nos concitoyens. Mais finalement ce sont ces derniers qui n'hésitent pas à abuser impunément de l'innocence des enfants.

De nombreux parents dont les enfants ont fait l'objet de tels crimes choisissent de ne pas en parler pour éviter le scandale. Ils préfèrent le silence et essaient de soigner tant bien que mal les séquelles dont souffrent leurs enfants plutôt que de faire une déclaration à la police.

D'autres avertissent la police et peuvent aller jusqu'à intenter un procès, mais pour éviter les regards blessants des voisins, ils préfèrent fuir carrément cet entourage en déménageant.
C'est ce qui s'est produit dans une affaire de pédophilie qui a eu lieu jeudi dernier au quartier Roches Noires.

En fait, le drame s'est passé vers onze heures du soir, lorsqu'un jeune de 25 ans, habitant le 2e étage avec sa famille a violé, dans les escaliers de secours du même immeuble, un petit garçon d'à peine 6 ans. Ce dernier n'est autre qu'un voisin qui habite un pallier en dessus. Devant l'état critique de ce pauvre môme, ses parents ont appelé immédiatement la police ainsi que les urgences. Les éléments de la sûreté nationale n'ont malheureusement pas pu mettre le grappin sur le pédophile dans la même soirée, mais il a quand même été arrêté deux jours après à Aïn Sebaâ.

Quant à la famille de la victime, elle a décidé au lendemain de l'arrestation, de déménager du quartier pour ne pas avoir à subir le déshonneur, la honte et l'affront.
Dans bien d'autres cas, ce sont les enfants qui ont peur d'en parler aux parents pour éviter d'être réprimandés.

«Le fait de se taire ne fait qu'encourager ces malades mentaux à abuser des enfants, à développer la pédophilie et à faciliter le tourisme sexuel. D'aucuns savent que les enfants peuvent être entraînés de gré. Un bonbon fait souvent l'affaire. Les enfants en général se laissent séduire sans arrières-pensées, et libre au pédophile de se livrer ainsi à des attouchements impropres. Si nous voulons réellement nous sentir dans la voie du progrès, faisons de la pédophilie une question d'actualité. Tout le monde doit se mobiliser et les parents doivent faire beaucoup plus attention à leurs enfants...», nous explique une sociologue.

Et d'ajouter : «La détérioration de la situation économique, les difficultés liées au mariage et le chômage sont parmi les causes de la pédophilie au Maroc et ces hommes qui s'en prennent à des enfants savent pertinemment que nous sommes dans une société plus ou moins fermée et que les victimes préfèrent se confiner dans un silence profond».

Selon la loi marocaine, le crime de pédophilie est passible de cinq à vingt ans de prison. Le coupable ne bénéficie pas de circonstances atténuantes quand l'enfant est âgé de moins de 12 ans, parce qu'il n'a pas la capacité de discernement.
Cependant des constats démontrent une certaine sévérité du jugement en Europe contrairement au Maroc.

«Une vile personne qui se livre à des actes sexuels sur un enfant peut être condamnée à des peines allant de 5 à 20 ans de prison. Si le violeur a une relation parentale directe avec la victime, la peine peut aller jusqu'à 20 ans de travaux forcés, ce qui est rarement appliqué», nous déclare un avocat.

Longtemps opprimée, la parole des enfants, quand ils dénoncent les violences sexuelles, n'est pas prise au sérieux. Les crimes sexuels restent des crimes silencieux. Il n'y a souvent pas de preuves physiques de la maltraitance. Encore moins quand les affaires sont révélées plusieurs années après qu'elles se soient déroulées. Lorsque les enfants parviennent à se confier, on les écoute sans les croire.

Chaque année, des milliers de petits Marocains et de petites Marocaines sont sacrifiés sur l'autel des perversions et des appétits sexuels divers.
Pour protéger l'enfance et tenter de mettre fin à la criminalité sexuelle dont sont victimes les enfants, la prévention est incontournable.

Il faut que les enfants apprennent très tôt que leur corps leur appartient et que personne, pas même leurs proches parents, n'a de droit sur ce corps. La protection va de soi mais c'est le renforcement des lois qui a valeur d'exemple. Tant que les pervers, les détraqués sexuels et autres violeurs se promènent en toute impunité dans nos rues, tant que les pédophiles avérés récidivent sans se soucier de la justice, de plus en plus d'enfants se feront martyrisés.

Il est grand temps d'ôter les oeillères et de réaliser qu'il existe des personnes assujetties à des pulsions immorales et qu'il faut, de ce fait, éradiquer ce fléau de notre société pour réellement protéger nos enfants.

Meyssoune Belmaâza
Source : Al Bayane

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com