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L'accident d'autocar a été Causé par un véhicule 4X4 conduit par une Britannique

Le bilan de l'accident du car transportant des touristes français dans le sud marocain s'est alourdi mercredi, avec le décès d'un huitième Français, alors que onze blessés graves, dix Français et une Britannique, restaient hospitalisés. L'accident est survenu mardi à la mi-journée dans la région de Taroudant, lorsque l'autocar transportant un groupe de 46 Français a été heurté par un véhicule 4X4 dont la conductrice britannique a perdu le contrôle alors qu'elle tentait de le dépasser sur une ligne droite.

Sept passagers français, six femmes et un homme, sont morts sur le coup lorsque l'autocar, qui roulait à une allure modérée (50 km à l'heure) selon les rescapés, s'est fracassé sur le bas-côté. Une huitième personne est décédée dans la nuit de mardi à mercredi des suites de ses blessures, à l'hôpital de Marrakech où les douze blessés graves avaient été transportés.

Parmi ces derniers figure l'une des deux Britanniques qui circulaient à bord du véhicule tout-terrain à l'origine de l'accident. On ignorait dans l'immédiat s'il s'agissait de la conductrice.

Ni le conducteur marocain ni l'état de l'autocar n'ont été mis en cause, alors que les routes du Maroc, pays où affluent les touristes européens, sont particulièrement dangereuses, les autorités qualifiant l'insécurité routière de "fléau".

Parmi les dix blessés graves français un est toujours dans le coma. Tous recevaient mercredi des soins intensifs à Marrakech, a indiqué à l'AFP Bruno Perdu, Consul général de France au Maroc.

Deux d'entre eux devaient être rapatriés par avion médicalisé mercredi soir, tandis que 20 blessés légers (sur un groupe de 28 transférés mardi de Taroudant à Rabat) devaient pouvoir regagner la France le même jour sur un vol normal.

La plupart des touristes sont originaires de l'ouest de la France - Mayenne, Touraine, Normandie -, a indiqué M. Perdu, assurant que toutes les familles avaient été alertées le plus rapidement possible.

L'autocar marocain, affrété par l'agence de voyages française Monod Terra, achevait un circuit de dix jours qui devait aboutir à Agadir après des étapes à Casablanca, Meknès, Fès et Ouarzazate.
L'accident s'est produit sur la route reliant Taliouine à Aoulouz, deux communes rurales de la région montagneuse de l'anti-Atlas, à quelque 100 km de Taroudant.

Mobilisation en France et au Maroc

Le président français Jacques Chirac a exprimé mercredi son "émotion" face à ce "terrible accident". Les services consulaires et l'hôpital militaire de Rabat sont "pleinement mobilisés" pour venir en aide aux parents et aux proches des victimes, a-t-il déclaré.

Toutes les mesures nécessaires ont été prises aux niveaux local et central pour apporter secours et soutien aux blessés de l'accident survenu, mardi dans la province de Taroudant, a affirmé Mohamed Cheikh Biadillah, ministre de la Santé. Le ministre a indiqué, dans un entretien à la MAP, qu'aussitôt après l'annonce de l'accident, les autorités provinciales de Taroudant à différents niveaux, notamment le gouverneur de la province, la Gendarmerie Royale, la sûreté nationale et le délégué du ministère de la Santé accompagnées d'un staff médical s'étaient rendues sur les lieux du sinistre. Les soins nécessaires ont été prodigués sur place aux blessés.

Les autorités ont mobilisé des avions cargo C-130 équipés en matériel médical sophistiqué, des hélicoptères et plus de 45 ambulances pour évacuer les blessés vers les hôpitaux de Marrakech et Rabat, a ajouté M. Biadillah, précisant qu'ils ont été pris en charge immédiatement.

Les blessés légers souffrent de fractures et de multiples contusions, mais ils sont hors de danger.

Philippe Barby, consul général au Maroc, se basant sur des témoignages de passagers de l'autocar, a confirmé au journal que le chauffeur était prudent et ne roulait à pas plus de 50 km/h.
"Un dépassement dangereux. Cette voiture (conduite par une ressortissante anglaise) a heurté le car", précise Philippe Barby, ajoutant que la conductrice a peut-être pris peur en apercevant un véhicule en sens inverse.

"Toujours est-il que sa manoeuvre a provoqué la sortie de route du bus, malgré la tentative désespérée du chauffeur", a-t-il relevé.

Source : Al Bayane

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