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Pays Bas-Immigration : L'épreuve de la langue critiquée

L'épreuve de langue que le gouvernement néerlandais veut imposer aux immigrants désirant s'établir aux pays Bas avant de leur délivrer un visa, a été l'objet de critiques virulents de députés, d'experts linguistiques et de spécialistes du droit.

Les députés, qui doivent réexaminer le projet la semaine prochaine, ont demandé mercredi soir des éclaircissements supplémentaires à la ministre de l'Immigration et de l'Intégration, Rita Verdonk. La plupart de ces députés sont favorables à l'introduction d'un "test d'intégration" (langue, culture, histoire, coutumes,...) que les candidats à l'immigration vers les Pays-Bas devront réussir dans leur pays d'origine avant d'obtenir un permis de séjour.

Ils ont cependant fait part de leurs doutes quant à l'application du test de néerlandais, qui doit, si le projet est accepté, être passé au téléphone et être géré par ordinateur, à l'aide d'un logiciel de reconnaissance vocale.

Plusieurs experts des techniques linguistiques et de la technologie de reconnaissance vocale ont émis des doutes sur les capacités des techniques actuellement disponibles à intégrer au moment des test les différents accents étrangers. De leur côté, des juristes ont affirmé, s'appuyant sur des traités internationaux et des décisions de la Cour européenne des droits de l'Homme, qu'il serait illégal d'imposer le test aux ressortissants de certains pays, tels que la Turquie.

D'autres ont estimé que le projet était discriminatoire, expliquant que les ressortissants de l'Union européenne, des Etats-Unis ou du Japon, par exemple, seraient exemptés du test en vertu de traités qui lient ces pays et les Pays-Bas, alors que d'autres, tels que les Turcs ou les Marocains qui sont les principaux candidats à l'immigration vers les Pays-Bas seraient dans l'obligation de le réussir.

Source : L'Economiste

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