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Un membre présumé du GICM mis en examen et écroué à Paris

Un membre présumé d'une cellule française du Groupe islamique combattant marocain (GICM), soupçonné des attentats de Casablanca et de Madrid, a été interpellé le 7 février avant d'être mis en examen et écroué à Paris, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Hassan Boutani, 38 ans, né à Agadir (Maroc), "est soupçonné d'être l'un des principaux responsables logistiques" de cette cellule, comme l'indique le journal Le Figaro dans son édition de vendredi.

L'homme a été mis en examen le 11 février pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et financement du terrorisme" par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière et écroué, selon une source proche du dossier.

Cette cellule française est soupçonnée d'avoir servi de base logistique pour les auteurs des attentats de Casablanca (45 morts, le 16 mai 2003) et de Madrid (191 morts, le 11 mars 2004) dans le cadre d'un réseau du GICM implanté notamment en Espagne, en France, au Pays-Bas et en Belgique.

M. Boutani aurait recueilli des fonds pour le financement de la cause en escroquant notamment des banques et en se livrant à un trafic de faux passeports.

L'homme montait des sociétés fictives avec lesquelles il obtenait des prêts bancaires qu'il utilisait pour acheter et revendre des voitures, sans jamais rembourser les banques, jusqu'à ce que ces sociétés soient placées en liquidation judiciaire.

Hassan Boutani connaissait Hassan el-Haski, 41 ans, considéré comme l'un des principaux responsable du GICM en Europe, qui a été interpellé le 17 décembre aux Canaries. L'homme aurait séjourné en France début 2004.

Six hommes, qui auraient appartenu au même groupe GICM que Boutani, avaient été interpellés le 5 avril 2004 lors d'un coup de filet mené par la DST à Mantes-la-Jolie (Yveline) et Aulnay-sous-bois (Seine-Saint-Denis).

Quatre autres hommes ont été mis en examen fin novembre 2004 dans le cadre d'une autre enquête liée au financement du GICM. Ils sont soupçonnés d'avoir réalisé de faux braquages, avec la complicité d'un dabiste, dont le butin, plus d'un million d'euros, aurait servi à financer ce mouvement.

Groupe d'idéologie salafiste - notamment favorable à une interprétation très littérale du Coran - le GICM aurait été formé au cours des année 1990 hors du Maroc par d'anciens "combattants afghans marocains" et des personnes passées par les camps de la région pakistano-afghane. Le groupe aurait ensuite recruté au Maroc et essaimé en Europe.

Source : AFP

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