Haguenau : Un franco-marocain se suicide après avoir égorgé ses trois filles

C'est samedi matin vers 8 heures en intervenant dans l'incendie de cette maison individuelle de la rue de la Gaude que l'équipe de pompiers a fait la macabre découverte. Le corps calciné d'un homme a ensuite été retrouvé dans les décombres. Même si le parquet de Strasbourg a indiqué, en fin d'après-midi, qu'une identification ADN était nécessaire, il pourrait s'agir du père des fillettes, Cyril Mesbah : il demeure d'ailleurs le principal suspect de l'assassinat de ses trois filles qui, elles, ont pu être clairement identifiées : Sabrina, 5 ans, Narjiss, 11 ans, et Nivine, 13 ans.

Sur place en même temps que les pompiers, le maire de Haguenau, Claude Sturni, a évoqué qu'il pourrait bien s'agir d'un drame familial : « Ce pourrait être une tragédie de la séparation, mais c'est à l'enquête judiciaire de le confirmer : les enfants ont été trouvées mortes dans la maison familiale que tout le monde pensait inhabitée » a-t-il indiqué.

15 mois de prison pour violence sur sa femme
Selon les premiers éléments de l'enquête, Cyril Mesbah, âgé de 49 ans, sérurier, était en instance de divorce avec la mère des fillettes. Il était sorti de prison le 4 novembre après avoir été condamné à quinze mois de prison dont trois ferme pour violences sur sa femme qu'il avait ligotée à un arbre dans la forêt de Haguenau.

Les trois sœurs résidaient chez leur mère qui avait déménagé dans la même ville le 31 août.

Les filles avaient passé le réveillon du nouvel an chez leur grand-parents qui habitent à 500 mètres de là. Selon ces derniers, elles ont quitté la maison samedi à deux heures du matin. Leur père en avait la garde en ce début d'année, comme l'a précisé Olivier Glady, substitut du procureur du tribunal de Strasbourg. S'il s'avère être l'assassin, Cyril Mesbah aurait donc égorgé ses propres enfants entre deux et huit heures avant de mettre le feu à la maison et de se suicider.

La mère, en état de choc à l'annonce de ce terrible drame, a été entendue par la police judiciaire, chargée des investigations.

Source : La Dépêche